Une partie de la flotte suisse de haute mer ne passera pas le cap de la nouvelle année au chaud. La tempête déclenchée il y a quelques mois ne s’est pas calmée: deux nouveaux vaisseaux sont à la peine économiquement, rapportent des analyses de l’Administration fédérale, que nous avons obtenues grâce à la loi sur la transparence. L’épée de Damoclès continue donc de planer sur les finances de la Confédération, puisque celle-ci cautionne les prêts contractés par les propriétaires privés des navires marchands.
Cette politique, qui en échange permet à Berne de réquisitionner ces bateaux en cas de crise, a déjà causé bien des déboires. En mai dernier, le Département fédéral de l’économie de Johann Schneider-Ammann, en charge du dossier, s’était résolu à vendre 12 bateaux. L’opération n’avait pu que limiter les dégâts, puisque la caisse fédérale avait perdu 215 millions. Quelques semaines plus tard, s’appuyant sur des études de...