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L'épidémie poursuit son expansion en Suisse

A l'instar des semaines précédentes, l'épidémie de grippe poursuit son expansion dans toutes les régions de Suisse. En sept jours, le nombre de consultations médicales dues à une affection grippale a grimpé de 407 à 479 cas pour 100'000 habitants.

13 févr. 2013, 16:19
Le virus touche surtout les enfants de 5 à 14 ans, avec un niveau cinq fois supérieur que dans la tranche des 65 ans et plus.

Le taux de suspicion de grippe continue d'augmenter dans toutes les catégories d'âge, sauf chez les 15-29 ans. La classe la plus touchée demeure celle des 5-14 ans, avec 900 consultations pour 100'000 habitants, indique mercredi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) sur son site Internet.

Toutes les régions enregistrent une activité grippale largement répandue, avec une tendance à la hausse. Les régions du Tessin et des Grisons, ainsi que celles de Berne, Fribourg et Jura, sont les plus concernées, avec respectivement 548 et 584 consultations pour 100'000 habitants. Plus de 500 cas ont également été signalés dans les cantons de Genève, Neuchâtel, Vaud et Valais.

Depuis maintenant six semaines, le taux de suspicion se situe au-dessus du seuil épidémique national, fixé à 69 consultations pour 100'000 habitants. Les pics 2011-2012 et 2010-2011 ont été dépassés, mais l'épidémie n'atteint pas encore l'intensité des hivers antérieurs.

L'épidémie de cette année est aussi importante que celle des années 2008-2009 (au niveau du nombre de cas), constate Daniel Koch, chef de la division des maladies transmissibles à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), mais elle est beaucoup moins forte que celle des années 1999-2000.

Pas d'"excès de mortalité"

Malgré les décès constatés à cause de la grippe aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) - cinq selon une information de la "Tribune de Genève" publiée mardi - "aucun 'excès de mortalité' n'a été observé", précise l'OFSP.

"Nous n'avons pas de données ou d'indices qui permettent d'affirmer que la grippe est plus virulente, selon M. Koch. Chaque année des personnes vulnérables meurent à cause de la grippe".

En Suisse, on dénombre entre 500 et 1000 décès par année en raison de la grippe, ce qui explique les quelques décès à Genève, estime pour sa part Christen Darcy, porte-parole du CHUV.

C'est aussi la première fois que les cas de grippe sont précisément répertoriés aux HUG, note Anne Iten, médecin adjointe au service de prévention et contrôle de l'infection aux HUG. De telles statistiques permettent de mettre "un vrai visage sur la grippe" et d'identifier les cas de décès directement liés à celle-ci.

Plusieurs virus en même temps

D'après M. Darcy, les discours sont trop alarmistes. "On ne meurt pas de la grippe, mais il y a en effet des personnes à risque, comme celles qui ont des problèmes respiratoires, les enfants en bas âge ou les personnes âgées".

Et M. Darcy de poursuivre: "il s'agit d'une année normale", le CHUV n'a pas constaté de décès liés à la grippe en tant que telle. Mais contrairement aux HUG, "nous ne faisons pas non plus de dépistage systématique", précise-t-il. Ce qui est surtout problématique c'est quand la grippe est associée par exemple à une autre maladie, comme pour les personnes souffrant de co-pathologies.

Cette année a toutefois une particularité: "plusieurs types de virus prédominent en même temps", note M. Koch. "Normalement on constate par exemple qu'on a beaucoup de virus de type A, puis beaucoup de virus de type B, etc.", confirme Anne Iten. Actuellement deux ou trois virus prédominent en parallèle.

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