Les victimes de placements abusifs devraient recevoir une contribution financière. Le Conseil national a accepté, hier, par 143 voix contre 26 et 13 abstentions, le contre-projet indirect à l’initiative populaire sur la réparation.
Seule une partie de l’UDC s’y est opposée. «Le droit est prévu pour le présent, pas pour régler le passé», a lancé Hans-Ueli Vogt (UDC, ZH). Et de s’interroger: où s’arrêter lorsqu’on commence à juger le passé? «C’est oublier l’ampleur des fautes commises», a répondu Laurence Rielle Fehlmann (PS, GE).
Page noire de l’histoire
«Nous traitons une page noire de l’histoire suisse, qui a souvent touché des gens pauvres, considérés en marge de la société de l’époque», a rappelé Evi Allemann (PS, BE).
Les mesures coercitives à des fins d’assistance ont été ordonnées jusqu’en 1981 en Suisse. Des enfants ont par exemple été placés de force dans un home ou une famille, des personnes ont été internées...