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L'évadé d'Orbe était pisté par la police

L'évadé du pénitencier d'Orbe Adrian A. a été arrêté par la police valaisanne mercredi soir à Sierre.

30 août 2013, 06:00
La mort de Skander Vogt à la prison de Bochuz en 2010 est à l'origine de l'affaire.

Adrian A. a fini par tomber dans le piège. La police était sur sa trace depuis sa spectaculaire évasion du pénitencier d'Orbe, dans le Nord vaudois. Elle l'a arrêté mercredi soir près de Sierre.

Le Haut-Valaisan s'était fait la belle le 25 juillet dernier, avec un autre détenu. "Après avoir forcé l'enceinte de la prison, leurs complices n'avaient pas hésité à tirer à coups de kalachnikovs sur le personnel de surveillance. Nous n'avions pas affaire à des enfants de choeur", confie Jean-Marie Bornet, responsable information et prévention de la police valaisanne.

Braquage à Neuchâtel

Le pedigree du deuxième fuyard, Milan P., le confirme. Jugé pour le cambriolage d'une bijouterie à Neuchâtel en 2009, il avait été établi qu'il faisait partie des Pink Panthers, un réseau de cambrioleurs venus d'ex-Yougoslavie. "Il s'agit d'un groupe armé, très bien organisé, dont les membres ont souvent connu la guerre dans leur pays", précise Jean-Marie Bornet.

De son côté, Adrian A. avait participé à plusieurs hold-up de banques en Valais, à la fin des années 1980. Sa dernière condamnation? Sept ans de réclusion, en 2006, pour enlèvement et vol. Jugé dangereux, il était interné et ne devait pas sortir cette année. Ce qui a mis la police sur sa piste? Ses origines. "L'homme a grandi à Agarn, on pouvait s'attendre à ce qu'il revienne", explique Jean-Marie Bornet.

Un scénario d'autant plus probable que le fugitif avait déjà été arrêté une première fois dans la région de Brigue. C'était en 1992, après s'être évadé de... la prison d'Orbe! "Il connaît très bien le Valais et bénéficie certainement de contacts. Mais nous n'étions pas sûrs qu'il ose revenir cette fois-ci."

A force de contrôles et d'enquêtes, et avec une présence renforcée sur le terrain, la police a fini par retrouver sa trace. "Nous avons pu identifier la voiture dans laquelle il se trouvait. Nous avons également profité de la topographie particulière de la région pour installer plusieurs barrages, entre Viège et Sierre. Il y a peu de voies de fuites dans la vallée du Rhône. C'est évidemment un avantage tactique pour les forces de l'ordre."

Un pistolet sur lui

Pour des raisons de sécurité, le porte-parole ne dévoilera pas le dispositif mis en place, ni le nombre d'agents mobilisés. Il se bornera aux informations livrées mercredi soir dans un communiqué. C'est donc à 19h50, peu avant Sierre (au départ du val d'Anniviers), que le véhicule à bord duquel se trouvait le fuyard a pu être intercepté, notamment par des policiers d'élite. "Adrian A. avait un pistolet chargé sur lui. Mais notre stratégie d'intervention a permis de le surprendre. Il n'a pas pu opposer de résistance."

Au volant de la voiture, un autre Suisse a été arrêté pour être interrogé. Pour l'heure, seules certitudes: il n'est pas connu des services de police et le véhicule n'a pas été volé. Désormais, on compte sur l'enquête pour reconstituer le parcours d'Adrian A..

A noter que s'il n'a commis aucune infraction pendant sa cavale, il n'écopera d'aucune sanction. Selon l'article 310 du Code pénal, l'évasion simple - c'est-à-dire sans braquage, kidnapping ou violence - n'est pas réprimée en Suisse.

Quant au deuxième évadé, Milan P., il court toujours.

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