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L'hiver est clément et les oiseaux migrateurs ont décidé de rester au nord

D'habitude, 500'000 oiseaux migrateurs venus du nord passent l'hiver sur les lacs et les rivières suisses. Mais cette année, les températures anormalement douces de l'hiver ont convaincus la plupart des volatiles de rester chez eux.

31 janv. 2014, 09:32
Les canards venus du nord ne sont pas très nombreux cet hiver. Les températures clémentes ne les ont pas poussés vers le sud.

D'ordinaire, un demi-million d'oiseaux d'eau venus du nord de l'Europe passent l'hiver sur les lacs et rivières suisses. Cette année toutefois, compte tenu des températures clémentes, bon nombre d'entre eux n'ont pas fait le déplacement. De même, certaines espèces indigènes qui migrent normalement vers l'Espagne ou plus au sud sont restées en Suisse, selon les constatations provisoires du recensement de la Station ornithologique suisse.

"On peut presque parler d'un déplacement des oiseaux d'eau vers le nord", indique Michael Schaad, de la station ornithologique. Le froid n'est pas un problème pour eux, ce n'est que lorsque le gel et la neige les privent de leurs sources de nourriture qu'ils se déplacent.

Le petit nombre de garrots à œil d'or est particulièrement frappant, a ajouté le spécialiste. D'ordinaire, 10'000 de ces canards arctiques hivernent en Suisse. Cette année, ils n'étaient pas plus de 1000. Avec un millier d'individus, les goélands cendrés sont également cinq fois moins nombreux que la moyenne des cinquante dernières années.

Quelque 100'000 fuligules morillons ont été recensés, soit environ un tiers de moins que d'ordinaire. D'autres espèces de canards plongeurs, comme la macreuse brune, l'eider à duvet, l'harelde kakawi ou le harle piette font entièrement défaut.

Restés au nord

A l'inverse, avec 30'000 individus, la nette rousse, un canard asiatique, est plus nombreuse que ces cinquante dernières années et bat le record de 2010 (28'803). Le grèbe huppé est également un tiers au-dessus de la moyenne avec 40'000 individus.

Selon M. Schaad, ce décalage vers le nord des oiseaux d'eau est une tendance observée depuis une trentaine d'années qui va de pair avec une hausse des températures de près de quatre degrés au début de l'hiver. Cela pose de nouveaux problèmes et pourrait notamment imposer une redéfinition des zones protégées au niveau européen.

En Suisse, un recensement hivernal des oiseaux d'eau est effectué depuis les années 1950. Quelque 500 volontaires ont procédé à un premier pointage en janvier.

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