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L'initiative pour plus de transparence dans les partis et les campagnes politique récolte près de 110'000 signatures

L'initiative visant à mettre un terme à l'opacité des finances des partis politiques suisses et de leurs campagnes devrait aboutir. Près de 110'000 signatures ont été déposées à Berne ce mardi.

10 oct. 2017, 13:10
Les quelque 110'000 paraphes ont été déposés à Berne ce mardi.

Les citoyens pourraient bien voter sur la transparence des partis et des comités de campagne. Une coalition interpartis a déposé mardi auprès de la Chancellerie fédérale 109'598 signatures à l'appui de son initiative populaire.

Le texte impose aux partis et aux comités de rendre publiques leurs finances: les budgets devront être mentionnés, de même que l'origine des dons qui dépassent 10'000 francs. Pour les initiants, il s'agit de faire la lumière sur le financement opaque du monde politique suisse afin de consolider la démocratie directe.

L'initiative émane de cinq partis - PS, Verts, PBD, PEV et Parti pirate - ainsi que de Transparency International Suisse et opendata.ch. Ils font notamment valoir que la transparence quant au financement des formations politiques permet une information plus complète, qui renforce le processus de construction de l'opinion.

"Il faut jouer cartes sur table", a lancé la conseillère nationale Nadine Masshardt (PS/BE) mardi devant la Chancellerie fédérale à Berne. Pour la socialiste, les citoyens ont le droit de savoir d'où vient l'argent des partis, des campagnes de votation et des comités. "La démocratie vit grâce à la franchise et la transparence", argumente Nadine Masshardt.

Les initiants estiment qu'il est plus que temps que le peuple se prononce sur cette question. Plusieurs interventions exigeant davantage de transparence ont été rejetées au Parlement; cependant des sondages indiquent qu'environ deux tiers des citoyens réclament une telle transparence.

La conseillère nationale Lisa Mazzone (Les Verts/GE) a rappelé que la Suisse est le seul pays européen à ne pas disposer de règles sur le financement des partis. A ce titre, elle se voit régulièrement critiquée par les Etats du GRECO. Dans son dernier rapport, publié au mois d'août, l'organe anti-corruption du Conseil de l'Europe écrit qu'aucun progrès significatif n'a été réalisé en ce domaine.

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