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L'Office de l'aviation civile n'a pas assez surveillé Air Zermatt

L'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) n'a pas assez surveillé la compagnie Air Zermatt, dont un hélicoptère avait atterri sur une hélistation officielle avec des touristes pratiquant l'héliski.

09 nov. 2013, 13:44
Le conflit avait débuté en avril 2011 quand la compagnie Air Zermatt avait atterri sur l'hélistation officielle d'Aeschhorn, à Zermatt.

L'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) n'a pas assez surveillé Air Zermatt en matière d'héliski. Il se fait épingler par son autorité de tutelle, le Département fédéral de l'environnement et des transports (DETEC), qui confirme partiellement les reproches d'une organisation de protection des Alpes.

Mountain Wilderness avait saisi le DETEC, affirmant que des atterrissages survenus en 2011 près de Zermatt (VS) étaient illégaux. L'OFAC ne s'est pas suffisamment appliqué à élucider l'affaire, alors que ça fait partie de ses obligations, écrivent les services de Doris Leuthard dans une lettre envoyée fin octobre à l'organisation.

Il a adopté le point de vue d'Air Zermatt sans clarifier tous les éléments nécessaires pour se forger une opinion, selon ce document révélé samedi par les quotidiens "Bund" et "Tages-Anzeiger" et dont l'ats a obtenu copie.

En avril 2011, un hélicoptère de la compagnie avait atterri sur l'hélistation officielle d'Aeschhorn, à Zermatt (VS), situé à 3550 mètres. A bord de l'appareil se trouvaient des personnes pratiquant l'héliski, des guides de montagne et deux journalistes de la "NZZ" qui effectuaient un reportage.

Le groupe avait ensuite skié jusqu'à l'hôtel de montagne de Trift (2337m). Depuis là, il avait repris un hélicoptère pour un second vol au-dessus des sommets. L'organisation Mountain Wilderness juge cet atterrissage illégal, en particulier le transport des skieurs, car le site de Trift n'est pas une hélistation officielle.

Travail ou tourisme?

Comme Air Zermatt, l'OFAC estime qu'il s'agit d'un vol de travail, réalisé sur demande de la "NZZ", et donc autorisé. Mountain Wilderness parle au contraire d'un vol touristique en raison du nombre de personnes à bord, qui ont nécessité plusieurs vols.

Le DETEC ne tranche pas sur cette question, mais critique l'OFAC. Ce dernier a certes "entrepris divers éclaircissements" après que Mountain Wilderness a porté plainte contre Air Zermatt et a demandé à la compagnie de prendre position sur ces reproches.

Mais l'OFAC s'est contenté des maigres réponses d'Air Zermatt. On ignore quand les hélicoptères se sont posés sur le site d'atterrissage en montagne de Trift, jugé "douteux", si deux ou quatre atterrissages ont eu lieu, combien de passagers étaient à bord et qui a payé le vol, écrit le DETEC.

L'OFAC "n'aurait pas dû se contenter" de ces "informations insuffisantes". Et sur la base d'informations si lacunaires, il n'aurait pas dû trancher en faveur d'Air Zermatt, juge le DETEC.

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