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L'ONG Green Cross International fondée par Mikhaïl Gorbatchev accuse la section suisse de sa faillite

Green Cross International est dans la tourmente. L'ONG fondée par l'ex-président de l'Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev n'a plus d'argent. Celui-ci accuse la section suisse de l'avoir mise dans cette situation.

22 févr. 2017, 12:33
/ Màj. le 22 févr. 2017 à 13:15
Mikhaïl Gorbatchev a donné sa démission.

Green Cross International (GCI) est quasiment en faillite et plus en mesure d'assurer ses engagements financiers. L'organisation non gouvernementale à but environnemental accuse sa section suisse, présidée par le conseiller national Martin Bäumle, de l'avoir mise dans cette situation.

En signe de protestation, Mikhaïl Gorbatchev, fondateur de Green Cross International (GCI) et dernier dirigeant de l'Union soviétique, s'est retiré du conseil d'administration. Le chef des finances et nouveau président Jean-Michel Cousteau a également jeté l'éponge. Le fils du célèbre explorateur marin Jean-Jacques Cousteau avait été nommé en octobre dernier seulement à la tête de l'ONG pour succéder à Gorbatchev.

Pas solvable

Selon le site internet de GCI, le refus de Green Cross Suisse de verser sa contribution de membre à la fin 2016 a précipité l'organisation internationale dans cette crise financière. Depuis, la section suisse n'a versé que les salaires de certains collaborateurs, mais à la condition qu'ils remplissent "certaines conditions".

Outre la section suisse, la fille de l'ancien magnat de la finance polonais Jan Kulczyk a également cessé ses paiements. Selon GCI, Dominika Kulczyk figure parmi les donatrices les plus importantes. Les contributions des sections italienne et américaine de l'organisation sont également encore dues.

Dès lors, GCI est pratiquement insolvable, explique-t-elle sur son site. L'ONG va informer les autorités de sa situation et de ses difficultés à obtenir les quelque trois millions de francs de contributions manquantes.

Sabotage

Dans sa lettre de démission du conseil d'administration, Mikhaïl Gorbatchev ne mâche pas ses mots: le titulaire du Prix Nobel de la paix accuse la section suisse de tentative de prise de contrôle hostile de l'organisation, de non-respect de ses engagements contractuels, de sabotage des décisions du conseil d'administration et de machination. Il rend les "instigateurs" responsables des conséquences actuelles.

Parallèlement, l'ancien numéro un soviétique renonce au titre de "président fondateur" de Green Cross, écrit-il. Cette décision difficile l'emplit d'une "grande peine", mais la situation présente ne lui laisse pas d'autre choix.

Manque de transparence

Contacté, le président du conseil d'administration de Green Cross Suisse, le conseiller national Martin Bäumle (PVL/ZH), n'a pas souhaité commenter ces accusations.

Dans un communiqué, la section suisse écrit toutefois que GCI "n'est jusqu'ici pas prête à fournir les données nécessaires sur sa situation financière afin que la somme réclamée pour 2016 puisse être versée".

Green Cross Suisse a convenu par écrit avec GCI que les contributions soient versées à des projets de l'organisation et qu'elles ne peuvent pas servir à d'autres fins. "Malheureusement, les chiffres fournis par GCI révèlent des problèmes de liquidités qui exigent des mesures d'assainissement urgentes", est cité Martin Bäumle dans le communiqué.

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