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L'UDC dans ou hors du Conseil fédéral?

C'est la question centrale de l'élection du Gouvernement du 14 décembre. Le conseiller national démocrate du centre Oskar Freysinger fait le tour des scénarios possibles.

13 déc. 2011, 15:53
osakr

Est-ce que le système de concordance n’est pas mort, quel que soit le Conseil fédéral qui va sortir de l’élection?

-          Non. Si Evelyne Widmer-Schlumpf est éjectée du Gouvernement et qu’un UDC est élu à sa place, la concordance est rétablie. Nous aurions alors un Conseil fédéral compétent et sans risque de blocage. Dans l’intérêt du pays, ce serait bien. Nous serions alors prêts à faire face à la situation difficile qui s’annonce.

 

Si l’UDC n’obtient pas son deuxième siège, est-ce que ce ne serait pas une situation difficile pour votre parti?

-          Electoralement, ce serait plus intéressant pour l’UDC! Dans ce cas, nous prendrions clairement un rôle d’opposition, d’opposition constructive, mais d’opposition tout de même.

 

Si l’UDC n’obtient pas le deuxième siège auquel elle aspire, est-ce que vous sortez du Conseil fédéral ou est-ce qu’Ueli Maurer restera en place?

-          Je ne peux pas répondre à cette question. Cette décision sera prise lors d’une assemblée des délégués qui se tiendra le 28 janvier.

 

Quels sont les scénarios possibles pour cette élection du Conseil fédéral?

-          Nous présenterons nos deux candidats (ndlr. Hansjörg Walter et Jean-François Rime) contre Evelyne Widmer-Schlumpf. Si un UDC est élu, on retrouve la concordance. Sinon, la concordance aura vécu. Dans ce cas, nous présenterons Jean-François Rime contre le ticket socialiste (ndlr. lors du septième et dernier vote du jour). A ce moment-là, nous poserons clairement la question au Parlement: voulez-vous un Gouvernement de gauche ou de droite? Comme la réponse sera probablement «de gauche», nous nous distancierons et on nous retrouvera dans l’opposition.

 

A quel scénario croyez-vous le plus? Aurons-nous un Gouvernement avec un ou deux UDC?

-          Il y a quelques jours, je pensais que nous n’aurions aucune chance de retrouver nos deux sièges. Maintenant, je suis à 50-50. Au moment de voter, chacun ne pense plus qu’à ses propres intérêts. Les partis du centre n’ont pas forcément intérêt à faire des cadeaux à un parti concurrent (ndlr. le PBD d’Evelyne Widmer-Schlumpf). Pour moi, les douze élus verts-libéraux constituent l’inconnue. Ils pourraient soutenir l’UDC. Avec quelques défections au PDC, et quelques-unes dans les rangs socialistes, nous avons une chance d’obtenir nos deux sièges. En disant cela, je pars du principe que le PLR vote en bloc pour notre candidat, parce que ce parti a  trop à perdre.

 

Entre les socialistes Alain Berset et Pierre-Yves Maillard, quel est celui qui a le plus de chance d’être élu?

-          Si l’UDC obtient son deuxième siège, la probabilité de voir Pierre-Yves Maillard élu est assez forte. Sinon, comme je le disais, nous lancerons Jean-François Rime dans la course. Dans ce cas, Maillard perd le soutien qu’il a du côté de l’UDC et cela deviendra difficile pour lui.

 

L’UDC est donc plutôt favorable à Pierre-Yves Maillard?

-          Oui, je pense que le quatre-cinquième du groupe votera pour lui, s’il n’y a que les deux socialistes en lice.

 

Si l’UDC ne parvient pas à prendre le siège d’Evelyne Widmer-Schlumpf, il est donc probable que l’on se retrouve avec un duel final entre Alain Berset et Jean-François Rime?

-          C’est fort possible.

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