Des présidents de parti échafaudant leur plan dans le salon d'un hôtel bernois. La scène, immortalisée par un photographe et qui symbolise la non-réélection de Christoph Blocher au gouvernement en décembre 2007, a frappé les mémoires. A tel point que l'UDC lançait deux ans plus tard son initiative pour l'élection du Conseil fédéral par le peuple, une sorte de "Lex Blocher" destinée à laver l'affront subi par son chef historique. Le jeu est dangereux.
Si les urnes lui donnent raison le 9 juin, l'UDC pourrait en faire les frais en se retrouvant exclue du gouvernement.
Un "autogoal"
Lancer cette initiative, " c'était à l'époque un geste de mauvaise humeur ", considère Pascal Sciarini, professeur à l'Université de Genève. Mais les partisans de Blocher " se sont tiré une balle dans le pied ", poursuit le politologue. Favorable à l'initiative, l'écologiste genevois Robert Cramer, interrogé par "Le Temps", est du même...