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L'UDC retrouve ses sujets de prédilection: immigration et sécurité

"Liberté et responsabilité" étaient le thème de l'assemblée des délégués de l'UDC, samedi à Bâle. Les pontes du parti l'ont lié à leurs sujets de prédilection, à savoir l'immigration et la sécurité.

25 août 2012, 15:18
Ueli Maurer s'est insurgé contre "la jalousie de l'étranger".

"Avons-nous encore la liberté de nous donner nos propres lois?", s'est interrogé le conseiller fédéral Ueli Maurer devant les quelque 330 délégués présents. Sa réponse: "Partiellement tout au plus". En matière d'immigration, avec les accords sur la libre circulation et de Schengen, "la Suisse a renoncé à la liberté de pouvoir elle-même déterminer sa politique".

Savoir dire non
 
Il en va de même pour le secret bancaire, selon lui. Avec les pressions de l'Union européenne, les Etats-Unis et l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), la Suisse a été contrainte d'adapter sa réglementation, ce qui restreint la sphère privée.
 
Les pressions de l'étranger viennent du fait que la Suisse "éveille de la jalousie et de l'envie", a affirmé le ministre. Il faut avoir le "courage de dire non quand c'est nécessaire".
 
M. Maurer a également abordé la thématique de l'asile et de la hausse de la criminalité. "Le problème trouvera une solution quand la Suisse cessera d'être un paradis pour les requérants", a-t-il lancé.
 
Procédures de renvoi trop longues
 
Selon lui, la solution réside dans des délais de procédure plus courts. La démarche peut durer jusqu'à 1400 jours entre le dépôt de la demande et la sortie de la Suisse, a affirmé le ministre, provoquant des remous dans l'assistance. Le reproche ne s'adresse pas aux requérants mais au manque de volonté politique pour prendre le problème en main, a-t-il poursuivi.
 
Le président du parti Toni Brunner avait auparavant également fustigé la politique de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et de l'Office fédéral des migrations. "Le nombre de demandes d'asile a triplé en cinq ans: c'est le résultat de la politique menée à Berne et rien d'autre".
 
Peines plus sévères demandées
 
M. Brunner a par ailleurs montré du doigt l'entrée dans l'espace Schengen qui a fait perdre à la Suisse son indépendance pour les contrôles à la frontière. Ce qui explique, les nombreuses demandes provenant des pays des Balkans, selon lui.
 
Les mesures de rétorsion contre les requérants criminels doivent être plus sévères, a encore estimé le conseiller national st-gallois. "Les juges doivent réapprendre à exploiter leur marge de manoeuvre en direction du droit et non de la clémence".
 
Liberté de fumer
 
Les délégués étaient également appelés à se prononcer sur deux des trois objets fédéraux soumis au vote le 23 septembre. Ils ont largement rejeté l'initiative pour la "protection contre le tabagisme passif", estimant que celle-ci bafoue les libertés individuelles.
 
L'initiative sur la "sécurité du logement à la retraite" a quant à elle trouvé un soutien quasi unanime. Le parti considère qu'elle dépénalise les propriétaires immobiliers qui ont économisé pour rembourser leurs dettes.
 
L'UDC, par voie de son comité central, recommande en outre le rejet de l'article constitutionnel sur la formation musicale. Le parti reconnaît son importance mais estime qu'elle est actuellement déjà encouragée par des particuliers, des associations, des communes et des cantons.
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