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L'Union patronale suisse contre une hausse des rentes AVS

Avec sa proposition d'augmenter les rentes AVS, l'Union syndicale suisse (USS) veut retarder la réforme de la prévoyance vieillesse, critique l'Union patronale suisse (UPS). Le patronat a réclamé mardi une nouvelle fois une flexibilisation de l'âge de la retraite et une baisse à 6,4% du taux de conversion du 2e pilier.

05 nov. 2012, 15:23
L'Etat ne veut pas financer un service d'aide aux personnes âgées.

L'USS a récemment annoncé son intention de lancer au printemps prochain une initiative populaire pour renforcer l'AVS. Deux modèles sont en discussion. 

L'un veut faire profiter les personnes à bas et moyen revenu de rentes mensuelles en hausse d'environ 200 francs. L'autre variante propose une augmentation de 10% pour toutes les rentes.
 
Or le résultat de répartition de l'AVS sera nettement négatif vers 2020, a prévenu devant les médias à Berne Wolfgang Martz, vice-président de l'UPS. De plus, la situation des personnes âgées est en général bonne, selon lui.
 
Solution globale
 
Ce n'est pas un hasard si les demandes de l'USS relatives au premier pilier arrivent alors que le débat sur les réformes de la prévoyance professionnelle est animé, a-t-il poursuivi.
 
Et de dénoncer "une manoeuvre tactique qui risque de perturber le fonctionnement du système et ne contribue en rien à la recherche d'une solution globale".
 
L'AVS et la prévoyance professionnelle doivent être traitées comme un système coordonné, estime l'UPS. Le conseiller fédéral Alain Berset a annoncé en mars son intention de lier les travaux de réforme du 1er et du 2e pilier.
 
Le patronat estime que faire passer l'âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans équivaudrait à une économie de 800 millions de francs par année pour l'AVS.
 
En outre, il faut encourager par diverses incitations le travail des seniors au-delà de l'âge réglementaire de la retraite. Quant au taux minimal de conversion du 2e pilier, il doit passer de 6,8% à 6,4% d'ici 2015, comme le préconise le Conseil fédéral.
 
Salaires gelés
 
Alors que les négociations salariales pour l'an prochain ont débuté, le patronat refuse des hausses "rigides et uniformes" de salaires, a répété le président de l'USP Alain Vogt.
 
Les syndicats ont présenté des demandes d'augmentation allant de 1 à 2,5%, mais il faut être prudent en raison des incertitudes économiques persistantes.
 
De plus, des grandes différences existent d'une branche à l'autre et d'une entreprise à l'autre. "L'éventail des accords salariaux obtenus sera large et nous aurons aussi, ici et là, un gel des salaires, principalement dans les secteurs économiques qui souffrent du franc fort et du fléchissement de la demande internationale", a prévenu Alain Vogt.
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