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La coqueluche frappe le Valais

Une épidémie de coqueluche frappe le Valais. Une maladie bénigne mais ennuyeuse, car elle peut durer longtemps.

30 août 2012, 14:56
La contagion peut se produire dès que les symptômes faisant penser à un gros rhume apparaissent. 

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Une épidémie de coqueluche frappe le Valais. Le médecin cantonal, Dr Christian Ambord a même écrit aux médecins pour attirer leur attention sur cette maladie et les moyens de la traiter. Difficile de connaître l’ampleur du phénomène: «La coqueluche ne faisant pas partie de la liste des maladies à déclaration obligatoire, nous ne disposons pas de compte précis de ces cas, mais une augmentation de cas chez les enfants et adultes a été observée dans les cabinets médicaux», explique le médecin cantonal.

La coqueluche frappe plus qu’il y a quelques années. «Aujourd’hui, cette maladie est mieux détectée qu’auparavant, ce qui peut donner l’impression d’une augmentation des cas. Mais, il y a plus de cas actuellement qu’il y a deux ans», précise le Professeur Nicolas Troillet, médecin-chef du service des maladies infectieuses  de l’Institut Central des Hôpitaux Valaisans à Sion.

L’efficacité du vaccin faiblit avec l’âge

Etonnamment, des adultes vaccinés sont touchés. «Auparavant, le vaccin de la coqueluche était recommandé chez l’enfant seulement. Mais il a été constaté que l’efficacité de ce vaccin faiblit avec l’âge et que l’âge auquel  on contracte la coqueluche a tendance à augmenter. Il est donc désormais recommandé de faire un rappel à l’âge de 25-30 ans», déclare Nicolas Troillet. Le rappel n’est pas nécessaire pour une personne plus âgée qui ne présente pas de risque particulier. «On recommande toutefois un rappel pour les personnes qui sont en contact avec des bébés dans le cadre professionnel ou familial, notamment pour les futurs parents, puisque la coqueluche représente un risque, qui peut être mortel, pour les nourrissons.»

Jusqu’à l’évanouissement

Mis à part pour les tout petits, la coqueluche n’est pas grave. «Non, mais elle est ennuyeuse, parce qu’elle peut durer longtemps, jusqu’à un ou deux mois», raconte Nicolas Troillet, «car la toux peut continuer au-delà de l’élimination du microbe par les antibiotiques. Les quintes, qu’on appelle communément cri du coq, peuvent être importantes et parfois provoquer de brèves pertes de connaissance qui amènent le patient aux urgences de l’hôpital. »

«L'infection s'acquiert lors de contact avec une personne malade, essentiellement par les gouttelettes microscopiques que celle-ci émet lorsqu'elle tousse», rappelle Dr Christian Ambord. La contagion peut se produire dès que les symptômes faisant penser à un gros rhume apparaissent. La coqueluche se soigne avec des antibiotiques. Les écoliers atteints doivent rester chez eux jusqu’à la fin du traitement, qui prend habituellement 5 jours, pour éviter de répandre la maladie.

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