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La crainte du frontalier n’est pas partagée partout

Mal-aimés en Suisse, les travailleurs qui se jouent des frontières font l’unanimité au Luxembourg.

16 juil. 2018, 00:01
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avec près de 320 000 personnes qui traversent chaque jour la frontière pour y gagner leur vie, la Suisse fait figure d’eldorado des travailleurs frontaliers en Europe. En chiffres absolus du moins. Car à y regarder de plus près, un pays en attire proportionnellement un nombre plus important encore: le Luxembourg, où près d’un salarié sur deux est un frontalier. Pourtant, leur présence massive suscite peu de résistance au sein de la population locale. Un exemple à suivre pour la Suisse?

Les explications d’Isabelle Pigeron, spécialiste des questions transfrontalières à l’Université du Luxembourg. La chercheuse participe – en collaboration avec l’Université de Bâle, la Haute école de travail social de Genève, la Haute école spécialisée de Suisse italienne ainsi que l’Université de Lorraine – à une étude comparative sur la situation des frontaliers en Suisse et au Luxembourg.

Pourquoi le Luxembourg a-t-il besoin d’autant de frontaliers?

Au Luxembourg, la...

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