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La Fondation Le Corbusier dénonce les accusations de "fascisme"

A la suite de la polémique autour des engagements politiques controversés de Le Corbusier, la Fondation a appelé à "une approche sereine et scientifique".

27 mai 2015, 11:31
125e Le Corbusier: ici la Maison blanche

LA CHAUX-DE-FONDS 6 10 2012
PHOTO: CHRISTIAN GALLEY

La Fondation Le Corbusier a dénoncé dans un communiqué les attaques à l'encontre de l'architecte franco-suisse et de ses engagements politiques controversés pendant l'Entre-deux-guerres. Elle a appelé "à une approche sereine et scientifique" de cette période.

Une polémique s'est développée à la suite de la parution de trois ouvrages accusant l'architecte d'antisémitisme, de "fascisme militant" et d'avoir entretenu des liens avec le régime de Vichy. La parution de ces ouvrages a eu un puissant écho notamment dans les médias français.

"Loin des titres fracassants et des propos simplificateurs", la Fondation appelle "à une approche sereine et scientifique d'une période particulièrement complexe". Condamner l'oeuvre de Le Corbusier "sur la base de présupposés idéologiques et sans démonstration rigoureuse est pour le moins hasardeux", fait-elle valoir.

Selon elle, c'est aussi "faire fi des dizaines de milliers de personnes qui, dans onze pays, sur quatre continents, vivent et travaillent dans des bâtiments construits" par l'architecte né en 1887 à La Chaux-de-Fonds (NE).

Colloque en 2016

La Fondation considère par ailleurs que "maintenir vivant son héritage ne doit pas conduire à sous-estimer ou marquer certains traits de caractère ou certains comportements" de l'architecte.

Elle rappelle qu'un colloque organisé en partenariat avec le Centre Pompidou à Paris en 2016 sera consacré à la pensée de l'architecte et à son contexte historique pendant les années 30 et la Seconde Guerre mondiale.

Les ouvrages de Xavier de Jarcy ("Le Corbusier, un fascisme français"), Marc Perelman ("Une froide vision du monde") et François Chaslin ("Un Corbusier") montrent que l'architecte fréquente dès les années 1920 des cercles fascistes à Paris. Il devient proche de Pierre Winter, leader du Parti fasciste révolutionnaire, avec lequel il crée la revue "Plans", et de l'ingénieur François de Pierrefeu avec qui il lancera le journal "Prélude".

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