Le rôle des médecines de famille et complémentaires devrait être renforcé dans la formation des médecins. Le Conseil fédéral a remis mercredi au Parlement son projet de révision de loi.
A l'avenir, la médecine de premier recours et le rôle de la médecine de famille seront expressément mentionnés dans les objectifs des formations universitaires et postgrades.
Le gouvernement remplit ainsi une des promesses faites dans le plan directeur lancé par le ministre de la santé Alain Berset. But: répondre aux doléances des médecins de famille afin qu'ils retirent leur initiative populaire.
Autre nouveauté inscrite dans la révision de la loi sur les professions médicales: les connaissances liées aux méthodes de la médecine complémentaire figureront aussi dans les objectifs de formation.
Cette prise en compte est liée à l'adoption en 2009 de l'initiative "oui aux médecines complémentaires" et la réintroduction de cinq médecines douces dans le catalogue des prestations remboursées par l'assurance maladie obligatoire.
La loi s'appliquera par ailleurs à un cercle plus large de professions. L'autorisation d'exercer ne sera plus décernée "à titre indépendant" mais "à titre d'activité économique privée, sous sa propre responsabilité professionnelle". Seront donc désormais aussi concernés les employés d'un cabinet constitué en société anonyme, comme un cabinet de groupe.
Diplômes étrangers
Enfin la révision adapte les conditions de reconnaissance des diplômes et des titres postgrades étrangers ainsi que l'exercice de la profession. Il s'agit de reprendre la jurisprudence actuelle sur la reconnaissance mutuelle des diplômes entre la Suisse et l'UE, comme le veut l'accord sur la libre circulation des personnes.
Les connaissances linguistiques seront désormais contrôlées par les cantons dans le cadre de la procédure d’octroi de l’autorisation de pratiquer, et non plus au moment de la reconnaissance des qualifications professionnelles.