"On imagine souvent que ce qui se passe en France aujourd’hui va arriver en Suisse demain. Sur ce coup, il n’en est rien", lance Frédéric Glassey de MeteoNews. Plongé dans le brouillard depuis quelques jours, l’Hexagone tousse, la faute à la pollution aux particules fines, générée par les transports, l’industrie et le chauffage.
La Suisse, de son côté, est épargnée par le phénomène. Hormis, une partie du plateau et l’ouest du bassin lémanique qui a contraint les autorités genevoises à lancer vendredi une mise en garde contre des effets sur la santé d'une partie de la population.
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Deux pays voisins, deux situations différentes, pourquoi ? Premier élément de réponse, les transports: contrairement à la Suisse, la France possède un important parc automobile équipé de moteurs diesel qui contribuent fortement à l’émission de particules. Deuxième élément de réponse: la météo. Une petite perturbation amenant des nuages et du vent a nettoyé l’air en Suisse ce week-end. Pas en France. "Chez nos voisins, c’est comme si une maison était restée portes et fenêtres fermées durant 12 jours!", explique Frédéric Glassey.
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La situation en Suisse après le passage de la petite perturbation de ce week-end
Lundi, la qualité de l’air s’améliorait déjà dans l’ouest de la France. Les nettoyages de printemps auront véritablement lieu dès jeudi soir dans l’Hexagone, avec l'anticyclone des Açores qui laissera la voie libre aux dépressions océaniques. Le week-end s’annonce beaucoup plus frais et pluvieux. Et à ça, la Suisse n’y coupera pas.