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La gauche pas chaude pour des JO aux Grisons

La plupart des milieux consultés estiment qu'une candidature suisse aux Jeux Olympiques d'hiver 2022 est une chance. Tel n'est en tout cas pas le cas du Parti socialiste et des Verts.

29 oct. 2012, 17:30
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Le 17 octobre dernier, le Conseil fédéral exprimait son soutien à la candidature des Grisons pour accueillir des olympiades. Il propose au Parlement d'approuver un crédit de 30 millions de francs pour le financement de la candidature et un autre d'un milliard destiné à financer les coûts non couverts et estimés aujourd'hui à 1,3 milliard.

Pour gagner du temps et permettre au Grand Conseil des Grisons de délibérer du projet lors de sa session de décembre, le Conseil fédéral a décidé de consulter les milieux intéressés en organisant deux conférences. Une majorité estime qu'un grand projet d'avenir de ce type est positif et qu'il constitue une chance, selon le DDPS. Le sport, l'économie et la société pourrait en profiter dans tout le pays.
 
PS "très sceptique"
 
Pour sa part, le Parti socialiste (PS) se dit "très sceptique". Il estime notamment que la garantie d'un milliard de francs de la Confédération pose problème au vu des récentes mesures d'économie. Le parti craint également qu'un tel événement organisé dans les Alpes implique une pression "beaucoup trop élevée" sur l'environnement.
 
Enfin, les socialistes estiment qu'une candidature suisse doit être conditionnée à un "oui" du canton des Grisons et des communes concernées. En cas de résultat positif lors de la votation du 3 mars prochain, le PS formulerait alors des exigences claires en matière environnementale et de financement.
 
Avantages surévalués
 
L'opposition est plus nette du côté des Verts, pour qui des événements d'une telle dimension n'ont pas leur place dans les Alpes. "La présence des Jeux olympiques implique de concentrer une masse de gens au même endroit au même moment, ce qui mène forcément à des atteintes écologiques et sociétales".
 
Pour limiter ces atteintes, le fonctionnement et l'organisation des Jeux devraient être révisés de fond en comble. Cette volonté ne semble pas être actuellement à l'ordre du jour du côté du Comité international olympique, notent les Verts. En cas d'acceptation, l'arrêté fédéral devra être soumis au référendum facultatif.
 
Outre les dégâts à l'environnement, le parti écologiste pointe du doigt les risques financiers du projet. "L'expérience des derniers Jeux Olympiques montre que les coûts augmentent de façon constante". Enfin, les avantages économiques à long terme sont surévalués. SIPA
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