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La grande majorité des Suisses manque de temps pour s'épanouir

Travailler pour survivre, oui. Mais vivre, c'est pour quand? Pour 90% des Suisses sondés par une étude publiée lundi, leur activité professionnelle ne leur offre pas suffisamment de temps libre pour faire du sport, voyager, se détendre, voir ses amis ou profiter de son conjoint. Les femmes, plus souvent soumises aux taches ménagères, se disent plus souvent sous stress que les hommes.

30 oct. 2017, 10:54
/ Màj. le 30 oct. 2017 à 11:00
Entre les heures de travail, les transports et les tâches ménagères, il ne reste plus beaucoup de temps aux Suisses pour vivre.

 En Suisse, près de 90% des adultes n'ont pas le temps de faire ce qui est vraiment important à leurs yeux. Plus de la moitié regrette de ne pas avoir assez voyagé ou vécu d'aventures. Deux tiers des travailleurs à plein temps aimeraient réduire leur taux d'occupation.

Environ la moitié des adultes renonce à pratiquer une activité physique ou à faire du sport par manque de temps, selon un sondage réalisé par l'institut de recherche sotomo et publié lundi. Les Suisses n'ont pas non plus la disponibilité qu'ils souhaiteraient pour pouvoir s'occuper de leurs amis (48%) ou se détendre (47%).

 

 

Chez les couples avec enfants à la maison, c'est l'intimité avec le partenaire (56%) qui passe le plus souvent à la trappe. En comparaison, chez les autres adultes, cette part n'atteint que 36%.

Selon une auto-évaluation des sondés, un adulte dispose en semaine d'à peine cinq heures par jour en moyenne pour manger et pratiquer ses loisirs. Il consacre un peu moins de huit heures à son activité professionnelle et dort sept heures et 18 minutes. Les trajets domicile-travail prennent une heure. Les trois restantes servent en général aux autres tâches comme le ménage ou la paperasse.

Ces obligations privées ainsi que le travail empiètent sur le temps qui pourrait être consacré à d'autres activités. Les premières sont source de stress pour un adulte sur deux. De même, plus d'un tiers des actifs ressent que leur travail les angoisse parce qu'il déborde sur le temps libre, sous la forme d'heures supplémentaires ou d'appels et courriels professionnels en dehors des heures de travail.

 

Travailler moins et voyager

S'ils avaient le choix, 57% des actifs en Suisse réduiraient leur taux d'occupation, dont la moitié dans le seul but d'avoir plus de temps libre. Deux tiers des travailleurs à plein temps le feraient sans hésiter. Parmi ceux à 50% au moins, une majorité préférait réduire le nombre d'heures de travail plutôt que l'augmenter. Et seul un quart de ceux à moins de 50% choisirait de travailler plus.

Avoir davantage de temps libre et pouvoir mieux l'organiser permettrait aux Suisses d'avoir moins de regrets. Avec un regard rétrospectif, 52% des sondés pensent ne pas avoir eu assez de temps pour voyager et vivre des aventures. De même, 37% auraient profité d'apprendre un instrument de musique ou une langue. Sport, amis et autres loisirs occupent aussi une place de choix parmi les regrets.

Pas de temps, mais du stress

Si l'on revient à la réalité du quotidien, environ deux tiers des adultes se disent régulièrement stressés à cause d'un manque de temps. Près de la moitié se sentent parfois stressés et 30% sont souvent ou presque toujours sous l'emprise du stress. Différence importante, 35% des femmes sont souvent ou presque toujours dans un état de stress, contre seulement un quart des hommes.

Cet écart entre les sexes demeure si l'on observe les réponses de personnes avec des enfants à la maison ou non, d'après le sondage. Ce sont donc plutôt les activités ménagères et la paperasse quotidienne qui penchent dans la balance et angoissent les femmes. Sans surprise, les hommes, eux, sont plus préoccupés par le travail.

 

 

Auprès de 7958 sondés

L'institut de recherche sotomo a mené cette enquête en ligne pour le compte de la caisse maladie CPT du 5 au 9 septembre sur les sites des journaux partenaires Le Matin, Blick et Ticinonline. Les réponses de 7958 Suisses ont été prises en compte. Après une pondération de cet échantillon, les résultats finaux sont représentatifs de l'ensemble de la population adulte en Suisse.

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