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Banderole anti-Erdogan: la justice turque ouvre une procédure judiciaire pour "appartenance à une organisation terroriste"

La tension monte d'un cran ce lundi après la manifestation anti-Erdogan qui s'est déroulée à Berne samedi dernier. La justice turque a ouvert une procédure judiciaire pour "participation à une organisation terroriste". Dimanche, Berne avait elle-même ouvert une procédure sur une banderole où l'on voyait le président turc, une arme pointée sur la tempe.

27 mars 2017, 11:52
C'est cette banderole, où l'on peut lire "Tuez Erdogan avec ses propres armes", qui cristallise toutes les tensions entre la Suisse et la Turquie.

Le ministère public d'Istanbul a ouvert une procédure judiciaire pour une banderole controversée brandie lors d'une manifestation anti-Erdogan samedi à Berne. Cette affiche fait aussi l'objet d'une procédure pénale du Ministère public régional Berne-Mitteland.

La banderole controversée montrait le président turc Recep Tayyip Erdogan visé par un pistolet, avec le slogan "Kill Erdogan with his own weapons" (Tuez - ou tue - Erdogan avec ses propres armes). Elle avait été introduite dans la manifestation par un groupe d'autonomistes de gauche.

Le ministère public d'Istanbul enquêtera sur les délits d'"appartenance à une organisation terroriste", "offense au président" et "propagande pour une organisation terroriste", a précisé lundi l'agence officielle turque Anadolu.

Le gouvernement turc reproche à la Suisse d'avoir autorisé une manifestation "où des symboles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) étaient affichés". La Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis considèrent le PKK comme un mouvement terroriste, mais pas la Suisse.

Ambassadeur convoqué

Ankara a convoqué dimanche l'ambassadeur suisse Walter Haffner dans le cadre de l'affaire, exigeant que les responsables rendent des comptes. M. Haffner a indiqué que les autorités turques seraient informées du résultat de l'enquête en Suisse.

Le Ministère public régional bernois a ouvert une procédure pénale pour appel public au crime ou à la violence. La police avait remarqué la banderole lors de la manifestation et immédiatement ouvert une enquête.

Le directeur de la sécurité de la Ville de Berne, Reto Nause (PDC), a fait savoir dimanche à l'ats qu'une plainte serait déposée, car les conditions fixées dans l'autorisation de manifester n'ont pas été respectées.

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