La loi suisse sur le blanchiment d'argent est certes "très stricte" , mais elle doit être adaptée, estime le procureur général de la Confédération Michael Lauber. Elle date des années 1990, et le monde du crime a évolué. Aujourd'hui, tout est plus complexe, selon lui.
En vingt ans, les techniques de blanchiment ont changé, expli que le magistrat dans une interview publiée par "Le Matin Dimanche". La globalisation financière s'est développée. Les crimes préalables - trafic d'armes, traite d'êtres humains, trafic de drogue - qui produisent de l'argent sale à recycler se sont aussi diversifiés."
Pour combler les lacunes, il faut améliorer l'efficacité du Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent (Mros), selon Michael Lauber. Il s'agit de l'organe de l'Office fédéral de la police qui analyse les communications de soupçons de la part des intermédiaires financiers avant de les transmettre, au besoin, au Ministère public de la Confédération...