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Immigration de masse: la mise en œuvre de l'initiative attaquée par un référendum

Un socialiste lance un référendum auquel même l'UDC a renoncé. Par son action, le politologue tessinois ne sous-entend pas que la volonté populaire a été bafouée par la loi d'application de l'initative contre l'immigration de masse, mais veut simplement empêcher l'union démocrate du centre de critiquer pendant des années le Parlement sur ce point. Il a jusqu'au 7 avril pour récolter 50'000 signatures.

29 déc. 2016, 07:57
/ Màj. le 29 déc. 2016 à 08:01
Le politologue tessinois et Professeur à l'Université de Lucerne, Nenad Stojanovic, est à l'origine du référendum.

Un référendum a été lancé mercredi contre la loi de mise en oeuvre de l'initiative anti-immigration de l'UDC. Il émane d'un particulier, le politologue socialiste Nenad Stojanovic. Il a jusqu'au 7 avril pour récolter les 50'000 signatures requises. Le politologue de l'université de Lucerne a publié sur le réseau social Twitter une feuille de signature. Il a expliqué au Tages-Anzeiger et au Bund agir en tant que citoyen et sans le soutien des partis. "Le peuple doit pouvoir décider", a-t-il écrit à l'agence de presse ats.

Un vote est "absolument nécessaire", car, sinon, l'UDC pourrait se lamenter pendant des années que la volonté du peuple n'est pas appliquée. "Sans référendum, nous courons le risque que les politiciens populistes insultent sans arrêt le Parlement ces prochaines années. C'est un poison pour notre démocratie", poursuit le Tessinois.

 

 

M. Stojanovic espère que son action sera soutenue par des organisations et des parlementaires. Il lance notamment en appel en direction d'Opération Libero, un mouvement politique lancé par des jeunes universitaires alémaniques de tendance libérale et progressiste fortement impliqué contre l'initiative d'application de l'UDC. Il va en outre ouvrir un site internet et veut "aussi souvent que possible" recueillir lui-même des signatures dans la rue.

La loi d'application de l'initiative sur l'immigration de masse, acceptée en février 2014, a été publiée mercredi dans la Feuille fédérale. Pour être soumis au vote populaire, M. Stojanovic a 100 jours pour récolter 50'000 signatures et les faire authentifier par les communes. L'UDC, qui a farouchement combattu la loi, a annoncé ne pas vouloir lancer de référendum. Elle a toutefois menacé de s'attaquer à l'accord sur la libre circulation des personnes avec une initiative réclamant sa suppression.

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