La mission "Rosetta", du nom de la sonde spatiale qui a déposé pour la première fois un robot sur une comète, a été élue percée scientifique de l'année jeudi par la revue "Science". L'échec de l'année est la réaction mondiale à l'épidémie d'Ebola: "Trop peu, trop tard", écrit la rédactrice en chef Marcia McNutt dans son éditorial.
La sonde européenne "Rosetta", à laquelle collabore l'Université de Berne, a déposé le 12 novembre le mini-laboratoire robotisé "Philae" sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko au terme de dix ans de voyage intersidéral. Les scientifiques espèrent en tirer des enseignements sur les origines de la vie sur Terre.
Parmi les autres publications remarquables de l'année 2014, "Science" honore des mini-satellites bon marché ainsi que la découverte de peintures rupestres en Indonésie, aussi anciennes que celles d'Europe de l'Ouest.
A l'autre bout de l'échelle, le ratage de l'année est la lutte trop tardive entreprise contre le virus Ebola. La première victime, un jeune garçon, est morte en décembre 2013 et l'épidémie a été annoncée internationalement en mars 2014. Depuis, elle a fait plusieurs milliers de morts.