Les journalistes romands disposeront d’une nouvelle convention collective de travail (CCT) dès le 1er janvier 2014. Les délégués romands du syndicat impressum l’ont approuvé hier par 16 voix contre 7, quatre jours après le vote positif des éditeurs.
Selon l’accord, les journalistes employés ne bénéficieront plus du barème des minimas. Les éditeurs ne veulent plus de cette grille salariale, en raison de la crise structurelle et conjoncturelle qui affecte les médias actuellement. A la place, un revenu minimum d’entrée de 5_843_francs par mois est instauré, avec un 13e salaire.
Congé paternité
Un système d’adaptation individuel remplacera l’ancienne grille. Le salaire sera fixé après des entretiens qui auront lieu au minimum tous les deux ans. Outre l’ancienneté, de nouveaux critères entreront en ligne de compte comme la qualité du travail ou l’expérience. Du côté des nouveautés, un congé paternité de cinq jours fait son apparition.
Les journalistes libres continueront de bénéficier d’un barème de minimas. Le syndicat juge que la nouvelle CCT leur offre de «bonnes conditions de travail».
Les négociations ont abouti fin novembre après avoir débuté au printemps. Médias Suisses, la faîtière des éditeurs romands, était favorable au maintien d’une CCT, contrairement à ses homologues alémaniques, qui ont supprimé la convention il y a dix ans.
Médias Suisses salue le pragmatisme des représentants des journalistes qui ont eu à cœur de reconnaître ce nouveau partenariat social romand par rapport à une situation de vide conventionnel qu’aucune des deux organisations professionnelles ne souhaitait.