La vague d’indignation suscitée par l’affaire Harvey Weinstein, du nom du producteur hollywoodien accusé de harcèlement sexuel et de viol par des dizaines d’actrices, prend une ampleur inédite. Les témoignages de milliers de victimes d’agressions se succèdent depuis ce week-end sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, via les hashtag #balancetonporc et #MeToo (moi aussi).
La Suisse ne fait pas exception. «Nous ne nous tairons plus», martèle une jeune femme. Ce ras-le-bol massif trouvera-t-il un relais politique ou sombrera-t-il dans l’oubli, à l’image des polémiques liées aux affaires Strauss-Kahn ou Bill Cosby? La ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, a appelé, hier, les victimes d’agressions sexuelles à porter plainte. Certains y voient les prémices d’une prise de conscience.
«Ce qui est nouveau, c’est la libération de la parole des femmes», se réjouit Maribel Rodriguez, cheffe du Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes du canton de Vaud....