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La prévention et le dépistage du diabète préoccupent le Canton de Vaud

Le Canton de Vaud ne reste pas les mains croisées dans le cadre du diabète. Le programme cantonal lance une campagne de prévention et de dépistage.

14 mai 2012, 11:11
diabete

Pour inciter la population à connaître son risque de diabète, le Programme cantonal vaudois Diabète (PcD) lance le 21 mai une campagne d’affichage et un test en ligne. Un diagnostic précoce de cette maladie silencieuse permet d’éviter ou retarder de graves complications. Outre le bénéfice évident pour la santé des patients, la diminution des complications recèle aussi un important potentiel d’économies. Une étude de l’Institut de recherches économiques de l’Université de Neuchâtel vient en effet de montrer qu’en 2009, dans le canton de Vaud, environ deux tiers des coûts du diabète étaient liés aux complications, soit environ 150 millions de francs.

La campagne du PcD se déroulera du 21 mai au 3 juin et se concentrera sur la promotion d’un nouveau test en ligne facile à réaliser et disponible dès aujourd’hui sur le site www.vd.ch/diabete. En fonction de leur risque décelé de diabète, les personnes ayant effectué le test profiteront de conseils ou seront encouragées à consulter leur médecin traitant pour établir un diagnostic et, si nécessaire, instaurer une stratégie de prévention ou de traitement. Un grand nombre de cas de diabète de type 2, la forme la plus fréquente, pourraient être évités grâce à une activité physique régulière et une alimentation saine permettant une régulation du poids.

Une maladie qui peut être silencieuse

Environ 25'000 personnes sont atteintes du diabète dans le canton de Vaud. «Cependant, plus d’un tiers des personnes touchées l’ignorent, la maladie étant silencieuse pendant plusieurs années jusqu’à l’apparition des complications» explique la Dresse Isabelle Hagon-Traub, directrice du programme créé par le Canton de Vaud en 2010. Un diagnostic précoce permet de gérer certains paramètres de la maladie, comme le taux de sucre sanguin, et donc de réduire ou retarder le risque de graves complications au niveau des artères avec des répercussions sur le coeur, les yeux, les reins et les pieds.

Outre un bénéfice évident pour la santé de la population, prévention et dépistage du diabète recèlent également un important potentiel d’économies. Selon une étude confiée à l’Institut de recherches économiques de l’Université de Neuchâtel, les complications ont représenté en 2009 pour le canton de Vaud entre 67% et 73% des dépenses liées au diabète, soit environ 150 millions de francs.

Des coûts importants

Deux méthodes ont été utilisées pour estimer le coût vaudois du diabète lors de l’année 2009. Selon la première méthode par «type de prestations», le coût total du diabète s’est élevé à 167,8 millions de francs, dont 28,5 millions pour l’hospitalier stationnaire (16%), 18,3 pour l’hospitalier ambulatoire (11%), 10,8 pour les dialyses (6%), 28,6 pour les consultations et traitements chez le médecin (17%), 34,8 pour les médicaments (21%), 31,4 pour les prestations en EMS (19%) et 15,4 pour les soins à domicile (9%).

La deuxième méthode «globale» estimant un coût de 250 millions est cependant à considérer comme plus proche de la réalité selon les auteurs de l’étude. «Au surplus, nous n’avons pris en considération que les coûts médicaux directs, précise le Professeur Claude Jeanrenaud, de l’Université de Neuchâtel. Le coût total réel du diabète est donc encore supérieur, si l’on ajoute notamment les incapacités de travail».

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