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La psychose au moustique tigre n'a pas lieu d'être

Une cartographie fédérale de la prolifération du moustique tigre est en cours de réalisation. La possibilité de contracter des maladies tropicales graves via ce minuscule insecte angoisse la population. Il n'y a pourtant pas lieu de trop s'inquiéter.

21 août 2013, 17:30
Une lectrice a été piquée par cet insecte. Il ne s'agit vraisemblablement pas d'un moustique tigre.

Alors que la Confédération a installé des pièges à moustiques tigres le long des autoroutes suisses, la psychose enfle aussi dans les esprits. Une lectrice jurassienne pense avoir été piquée lundi soir par la bestiole.

 “Je pense avoir été piquée par un moustique-tigre lundi soir. J’étais en train de faire une sieste dans mon salon quand j’ai ressenti de fortes démangeaisons sur l’avant du bras gauche. J’avais été piquée à plusieurs reprises par quelque chose”, nous écrit la lectrice de Bassecourt mardi après-midi.

Elle indique qu'elle a repéré l'insecte volant vers une lampe et a constaté que celui-ci était rayé. “Je suis allée consulter un médecin qui m’a dit qu’il s’agissait sans doute d’un moustique tigre mais qu'il s'est montré rassurant”. Le témoignage était accompagné de photos des boutons en question, ainsi que de l’insecte fauteur de trouble.

Selon Anne-Gabrielle Wust Saucy, cheffe de la section Biotechnologie de l’Office Fédéral de l’Environnement en charge notamment du moustique tigre, à qui nous avons présenté la photo, il ne s’agit pas de l'intrus. “Ça n’est vraisemblablement pas un moustique tigre puisque celui présenté ne présente pas de rayures blanches sur le corps et les pattes”.

Cependant, seul le bureau fédéral d’identification des moustiques pourrait confirmer officiellement ses propos et identifier formellement l'insecte. L’OFEV propose ce service à la population sous réserve d'envoyer l'animal soigneusement emballé, aux bureaux de Canobbio (TI). 

Un danger pour l’homme?

La menace du moustique tigre ne vient pas de l’animal en lui-même mais des maladies qu'il peut transmettre, comme la fièvre de chikungunya et la dengue, explique l'OFEV. Le problème devient réel si un moustique sain pique une personne malade, puis contamine d’autres personnes dans son balai quotidien de récolte de sang.

“Les moustiques tigres qui arrivent en Suisse sont tous sains. Aucun moustique malade n'a été trouvé à ce jour dans le pays”, souligne Anne-Gabrielle Wust Saucy. Peu de chance donc de développer une maladie après avoir été piqué. D'autant que les Suisses porteurs de maladies tropicales contractées à l’étranger sont répertoriés et leurs zones d’habitat font l'objet de traitements particuliers pour protéger le reste de la population. Ce qui n’empêche pas le contrôle médical en cas de doute.

Cartographie de prolifération

L’Office fédéral procède actuellement à une cartographie de la présence dudit moustique sur la Suisse. On trouve déjà le moustique tigre au Tessin, en Argovie et à Zurich. L'OFEV dit qu'il ne serait pas étonné de le trouver dans les cantons romands.

“Etant donné que c’est le meilleur moment pour attraper le moustique tigre, des spécialistes de l’Institut Tropical de Bâle récoltent en ce moment des données aussi en Romandie, qui serviront à établir la cartographie prochainement”, explique Mme Wust Saucy. En fonction des résultats, ce sont les cantons qui auront à charge de mettre en place les mesures d'éradication. 

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