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La recherche suisse victime d'espionnage

Le rapport du Service de renseignement est globalement rassurant: le niveau de sécurité est très élevé en Suisse. Les cyberattaques portant sur la recherche, la place financière et les organisations internationales sont en revanche fréquentes. Le risque d'enlèvement à l'étranger est plus élevé qu'auparavant.

30 avr. 2013, 10:01
Deux escrocs faisant du chantage à la webcam sur Internet ont été arrêtés en Côte d'Ivoire par la Police vaudoise et abidjannaise.

La Suisse est la cible d'actes illicites d'espionnage. Le secteur de la recherche constitue une victime de choix, tout comme les opposants à des régimes politiques étrangers. Ce constat ressort du nouveau rapport de sécurité du Service de renseignement de la Confédération.

De manière générale, aucune menace n'est imminente. "Mesurée à l'aune internationale, la Suisse est un pays qui assure un niveau de sécurité très élevé", souligne le président de la Confédération Ueli Maurer en préambule du rapport publié mardi.

Les menaces et les risques relevés par le Service de renseignement sont certes réels, mais ils ne peuvent pas mettre en danger l'Etat dans son ensemble.

La Suisse est victime d'"activités de renseignement prohibé". Des services d'espionnage étrangers sont actifs en Suisse, comme l'a démontré un cas d'opposants géorgiens mis sous surveillance par des agents de leur pays à Zurich. Des indices suggèrent que d'autres Etats ne se gênent pas de faire de même, selon les auteurs du rapport.

Cyberattaques

Les attaques électroniques d'espionnage se multiplient. Les autorités de différents pays sont plus ou moins directement impliquées dans les cyberattaques, dénonce le service fédéral de renseignement. Dans ce cas aussi, le but est notamment de surveiller l'opposition politique à l'étranger.

Les espions s'intéressent aussi au secteur de la recherche, qui fait partie de l'élite mondiale, à la place financière et aux organisations internationales. La mise en réseau numérique croissante entraîne une vulnérabilité accrue des systèmes d'information et de communication.

Risques d'enlèvement

La Suisse n'est "toujours pas" une cible prioritaire d'attentats pour des motifs djihadistes. Cependant, le risque que des citoyens helvétiques soient enlevés à l'étranger pour des raisons politiques ou terroristes est plus élevé qu'auparavant. La situation est particulièrement tendue dans les zones de conflit de l'espace islamique, relève le service de renseignement.

A l'inverse, plusieurs personnes domiciliées en Suisse se sont rendues dans des régions djihadistes en Somalie, Afghanistan et au au Pakistan pour y prendre part aux combats. Le cas du gymnasien d'origine jordanienne résidant à Bienne (BE) avant d'être arrêté au Kenya à cause de ses liens présumés avec des insurgés islamistes somaliens a fait couler beaucoup d'encre au cours des derniers mois.

Dans le domaine de la sécurité intérieure, ni l'extrême droite ni l'extrême gauche ne mettent l'Etat en danger même si le potentiel de violence persiste. La situation s'est même calmée à gauche, tandis que la droite a renforcé son "comportement clandestin".

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