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La résistance s'organise contre le projet de parc éolien de Charrat et Saxon

Les plus grandes éoliennes de Suisse devraient voir le jour en Valais et rejoindre le projet Adonis. Deux machines sont prévues à Charrat, deux autres à Saxon. Mais la résistance s'organise.

12 avr. 2013, 12:48
Quatre éoliennes devraient rejoindre Adonis, la plus grande machine du genre en Suisse érigée à Charrat (VS). Mais la résistance s'organise contre ce projet de parc éolien.

Quatre éoliennes devraient rejoindre Adonis, la plus grande machine du genre en Suisse érigée à Charrat (VS). La mise à l'enquête publique du plan d'aménagement est parue vendredi dans le Bulletin officiel. Mais la résistance s'organise contre ce projet de parc éolien.

Deux éoliennes sont prévues sur la commune de Charrat, les deux autres sur celle de Saxon. "Ce seront les mêmes machines qu'Adonis", précise à l'ats Paul-Alain Clivaz, responsable du département énergies renouvelables au sein du groupe SEIC-TELEDIS.

Chaque éolienne mesurera 150 mètres de haut au sommet des pales et produira de l'énergie pour des vents compris entre 10 et 100km/h. "A partir de vents supérieurs à 45km/h, elles tourneront à plein régime", indique Paul-Alain Clivaz.

"Le parc éolien couvrira la consommation annuelle de 8000 ménages environ", poursuit-il. Chacune des cinq machines assurera une production annuelle de quelque 7 millions de kWh.

Une éolienne coûte 7 millions de francs. Le coût total du parc est assumé par la société ValEole. Cette dernière regroupe six communes valaisannes qui prennent en charge 50% des coûts (Charrat, Martigny, Fully, Saxon, Riddes, Saillon) et cinq sociétés électriques qui couvrent la deuxième moitié de la somme.

Impact sur le paysage

Le projet de parc éolien du Grand Chavalard ne plaît pas à tout le monde. L'Association pour la Protection du Paysage du Coude du Rhône (APPCR) le conteste vigoureusement, pointant du doigt principalement son impact sur le paysage.

Dans un tous-ménages aux habitants des communes concernées et via un clip sur son site internet et bientôt un film, elle dénonce également les nuisances sonores, visuelles et les dévaluations immobilières qu'entraineraient, selon elle, le parc éolien.

Pour compléter les informations à la population jugées lacunaires, l'association organise une séance d'information publique le 18 avril. "Nous allons montrer l'impact et les nuisances réelles de ce projet. Certains bâtiments se trouveront à seulement 200 mètres d'une éolienne", explique Florence Lattion Richard.

Pour la présidente de l'APPCR, les éoliennes sont "un non sens économique pour les communes" et ne constituent pas une bonne alternative énergétique. "Sortir du nucléaire, ok, mais pas en faisant n'importe quoi!", insiste Florence Lattion Richard.

Peu de nuisances sonores

L'APPCR, qui refuse de communiquer le nombre de ses membres, est prête à se battre jusqu'au bout. Elle se dit confiante et encouragée par la position du conseil communal de Fully, qui a renoncé à ériger une éolienne sur son territoire, forçant du même coup les initiateurs à redimensionner le parc, passant de six à cinq éoliennes.

ValEole se montre également confiante malgré l'opposition qui gronde. "Nous avons organisé une séance d'information au pied de l'éolienne Adonis et nous en tiendrons une seconde samedi. Les quelque 500 personnes qui y ont déjà participé étaient très réceptives et personne ne s'est plaint du bruit", relève Paul-Alain Clivaz.

Il faut dire que "ce type d'éoliennes sont peu bruyantes de par leur conception. Notamment parce qu'elles tournent assez lentement, soit environ 14 tours par minute", explique-t-il. Quant à l'impact paysager, il est jugé réduit en raison du placement des éoliennes à flanc de montagne et non sur une butte, et dans une zone déjà marquée par l'intervention de l'homme.

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