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La Suisse a besoin de 2'000 policiers supplémentaires, selon Pierre Maudet

La Suisse doit se doter de 2000 policiers supplémentaires et créer un réserve de police nationale. C'est du moins ce qu'estime Pierre Maudet, président des chefs des départements de justice et police.

29 avr. 2018, 09:33
Le président des chefs des départements de justice et police appelle la Suisse à engager 2000 policiers supplémentaires et à créer une réserve de police nationale.

Le président des chefs des départements de justice et police appelle la Suisse à engager 2000 policiers supplémentaires et à créer une réserve de police nationale. La cybercriminalité et les grands événements comme le WEF l'exigent, argue Pierre Maudet.

En comparaison européenne, la Suisse a moins de policiers que ses homologues européens, affirme le président de la Conférence des directeurs des départements cantonaux de justice et police (CCDJP) au journal alémanique "NZZ am Sonntag". En Europe, on compte en moyenne, un policier pour 277 habitants; en Suisse, le ratio est de 1 pour 455. Entre 10 à 15% de policiers supplémentaires sont nécessaires, soit environ 2000 agents qui pourraient être déployés selon les besoins.

Dans cet entretien, Pierre Maudet explique que les cantons ont actuellement atteint leurs limites même dans le cas d'un événement majeur planifié. Avec une réserve de police nationale, des forces supplémentaires pourraient être activées en cas d'urgence.

L'argent est là

Les ressources financières nécessaires à ce projet existent, souligne le Genevois. L'économie est florissante, les recettes fiscales devraient augmenter et le gouvernement fédéral a dégagé un excédent de neuf milliards de francs l'année dernière, liste le libéral-radical.

Une partie de cet argent pourrait être investie dans la sécurité. En outre, le secteur public économiserait plusieurs millions de francs par an si la police ne devait pas payer les opérateurs lors de surveillances des appels téléphoniques.

Les cyberattaques, le terrorisme et le crime organisé constituent les plus grosses menaces, affirme le Genevois. En matière de cybercriminalité, la Suisse doit se moderniser, plaide-t-il.

Des agents de police supplémentaires pourraient s'assurer que des mesures soient prises de manière préventives et que des plaintes dans ce cas de figure soient déposées plus fréquemment. En tant que ministre en charge de la sécurité et de l'économie du canton de Genève, il dit observer les problèmes liés à la montée de la cybercriminalité, dont le chantage.

Pierre Maudet, préside le CCDJP depuis avril. L'avocat, âgé de 40 ans, est ministre cantonal depuis 2012.

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