Après quatre ans d’attente, la Suisse a été admise, jeudi dernier, au club très prisé du pôle Nord. Elle a obtenu le statut d’observateur au sein du Conseil de l’Arctique, avec l’assentiment des huit Etats membres (les Etats-Unis, la Russie, le Canada, la Norvège, le Danemark, l’Islande, la Suède et la Finlande).
«Cette élection démontre l’excellence scientifique de notre pays, mais aussi sa réputation de neutralité», se félicite Stefan Flückiger. L’ambassadeur représentera la Suisse au sein de ce forum qui réunit les huit Etats de l’Arctique ainsi que des responsables des peuples autochtones. Mais quel intérêt pour les Helvètes de s’engager dans cette diplomatie polaire? «Nos régions alpines partagent les mêmes problèmes que l’Arctique, avec des glaciers qui fondent à vue d’œil. Nous sommes une ‘nation Arctique verticale’. La différence, c’est que le pergélisol (sol constamment gelé) n’est pas sous nos pieds mais au-dessus de nos têtes», souligne...