L'Italie est débordée. L'opération Mare nostrum, lancée en octobre dernier après la mort de 366 migrants au large de Lampedusa, déploie ses effets. Depuis le début de l'année, plus de 70 000 réfugiés ont atteint ses côtes sains et saufs. Une partie d'entre eux tentent leur chance en Suisse. La dernière statistique de l'Office fédéral des migrations en témoigne. Au cours du deuxième trimestre 2014, le nombre de requérants a augmenté de 10% par rapport au premier trimestre, dont une majorité d'Erythréens, de Syriens et de Sri lankais. Pour la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP), Simonetta Sommaruga, ce n'est pas une raison de laisser tomber l'Italie. Elle estime que celle-ci ne doit pas porter seule le fardeau de l'opération Mare nostrum.
La conseillère fédérale juge par ailleurs qu'il n'est pas normal que l'Italie et quatre autres Etats (Allemagne, France, Pays-Bas et Suède) traitent presque trois quarts...