Dans le cadre de la 67e Assemblée générale de l'ONU, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a participé vendredi à une rencontre sur le terrorisme nucléaire à New York. La Suisse mise sur le renforcement des traités internationaux pour le combattre.
"Le terrorisme nucléaire est une des plus grandes menaces pour la sécurité de la planète", a déclaré vendredi le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter.
Les gouvernements doivent utiliser davantage les instruments internationaux existants pour prévenir ces actes barbares, selon le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) qui a estimé que la stratégie anti-terreur établie en 2006 doit être pleinement mise en place. La Suisse a d'ailleurs signé tous les traités à ce sujet, a-t-il rappelé.
M. Burkhalter a en outre noté que la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, introduite en 2005, n'a dans un premier temps été ratifiée que par 79 des 193 membres de l'ONU.
Renforcement de l'AIEA
"Ce n'est de loin pas assez", a souligné le conseiller fédéral qui a réitéré la nécessité urgente de conclure un accord sur le matériel nucléaire. La Suisse a redoublé ses efforts lors des négociations entreprises dans ce sens durant la Conférence sur le désarmement de Genève.
Par ailleurs, Didier Burkhalter a affirmé que l'autorité de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devait être renforcée en ce qui concerne la sécurité nucléaire.
Il a enfin souligné le fait que désarmement nucléaire et sécurité sont liés. La réduction du nombre de têtes nucléaires et la diminution de la production de matériel radioactif sont des éléments clés pour une stratégie judicieuse contre le terrorisme nucléaire, a-t-il estimé.