Soixante-neuf châles en laine shahtoosh ont été saisis par les douanes suisses en décembre et janvier. Pour les confectionner, environ 300 antilopes du Tibet ont été sacrifiées, car il faut trois à cinq antilopes pour faire un seul châle. Cela a entraîné un recul de 90 % de la population de cette espèce protégée en un siècle.
Comme ces animaux sont menacés d’extinction, le commerce de ces châles est strictement interdit. Mais les saisies effectuées montrent que le trafic illégal des «châles de la honte» est toujours aussi important, écrit mardi l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV).
A l’aéroport de Belp, les collaborateurs de l’Administration fédérale des douanes (AFD) ont notamment découvert onze de ces précieux châles dans les bagages d’une voyageuse et, à proximité de Castasegna, une femme a même tenté d’en importer quinze. Ils ont saisi plusieurs châles à différents voyageurs à l’aéroport de Genève sur mandat de l’OSAV.
L’importation illégale d’un châle en laine shahtoosh est passible d’une amende en vertu de la loi sur les espèces protégées (LCITES). Pour l’OSAV, le nombre de châles saisis démontre toutefois la nécessité de poursuivre les contrôles et de continuer à sensibiliser les éventuels clients.
Produit de luxe
Cette laine est considérée comme la plus précieuse, la plus douce et la plus chaude au monde.
Un châle peut coûter jusqu’à 25 000 francs. La Suisse est un des pays d’importation car il existe une clientèle qui peut se permettre de les acheter.
En 2018, l’OSAV et l’Administration fédérale des douanes (AFD) ont saisi 41 châles en laine shahtoosh.