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La Suisse soutiendra l'Autorité palestinienne jeudi à l'ONU

La Suisse apportera son soutien jeudi à la résolution octroyant à la Palestine un statut d'Etat observateur non membre à l'ONU.

28 nov. 2012, 12:38
Didier Burkhalter, chef de la diplomatie suisse est en lien avec l'équipe de Kofi Annan.

La Suisse apportera sa voix jeudi à la résolution octroyant à la Palestine un nouveau statut d'Etat observateur non membre à l'ONU. Le Conseil fédéral veut donner une chance supplémentaire au processus de paix, selon Didier Burkhalter, qui a rendu publique la décision.

"Il ne s'agit pas du tout de prendre partie pour un Etat plutôt que l'autre", a affirmé le ministre des affaires étrangères mercredi devant la presse.
 
La solution à deux Etats est actuellement "aux soins intensifs". Avec la poursuite de la colonisation des Territoires palestiniens et si le processus de paix n'est pas relancé, elle risque même de devenir bientôt théorique.
 
Dans ce contexte, le pas que s'apprête à franchir l'Assemblée générale de l'ONU offre une chance à une solution durable avec deux Etats indépendants.
 
L'octroi du nouveau statut d'Etat non membre à la Palestine permettra à ce dernier de bénéficier des structures onusiennes. Cela l'obligera à lutter contre le terrorisme tout en lui en donnant plus de moyens, a précisé le conseiller fédéral.
 
Déclaration suisse
 
Israël, qui sait bien que la résolution sera selon toute vraisemblance acceptée, n'a pas à être inquiet de son contenu, assure Didier Burkhalter. Le Conseil fédéral rend d'ailleurs attentif l'Etat hébreu à la déclaration que l'ambassadeur helvétique prononcera devant l'Assemblée générale.
 
La Suisse y explique notamment que cette résolution constitue "la clef de voûte d'une solution à deux Etats". Son contenu n'implique en aucun cas une reconnaissance bilatérale d'un Etat palestinien, a précisé M.Burkhalter.
 
Et ce dernier d'ajouter que le Conseil fédéral a pris sa décision en toute indépendance, en connaissant bien sûr les positions de l'Union européenne, des Etats-Unis ou de la Russie. Il avait déjà tranché mercredi passé, lors de sa dernière séance avant le vote à New York.
 
Information différée
 
La commission de la politique extérieure du National l'avait déjà soutenu dans sa démarche (13 voix contre 9). Celle du Conseil des Etats, également consultée, s'est en revanche prononcée par 8 voix contre 5 en faveur d'une abstention de la Suisse.
 
Le gouvernement attendait cette décision pour rendre publique la sienne. Si cela n'avait dépendu que de Didier Burkhalter, l'option choisie par le Conseil fédéral serait restée confidentielle jusqu'à ce mercredi.
 
Comme celle-ci a été dévoilée entretemps, la recommandation de la commission de politique extérieure du Conseil des Etats intervient un peu "comme la grêle après la vendange", a dit Jean-François Fournier (PDC/VS), membre de cette commission.
 
Neutralité = abstention
 
Les avis divergents entre les commissions montrent la variété des moyens pour parvenir à un but commun, à savoir la fin du conflit au Proche-Orient avec la reconnaissance de deux Etats indépendants.
 
Pour une majorité de la commission du Conseil des Etats, la Suisse ne peut exprimer sa stricte neutralité que par l'abstention, a dit devant les médias son président Hannes Germann (UDC/SH).
 
Par cette attitude, Berne aurait conservé une position lui permettant de proposer ses bons offices dans le processus de paix, a-t-il fait valoir. Une neutralité d'autant plus nécessaire vu la situation difficile dans la région en ce moment, a ajouté M.Germann.
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