La Suisse demande qu'aucune arme nucléaire ne soit maitenue à l'avenir au plus haut niveau de disponibilité opérationnelle. Elle a déposé mercredi une résolution à l'ONU pour atteindre cet objectif avec quatre autres pays.
Le Chili, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, le Nigeria et la Suisse sont préoccupés par le fait que de nombreux armes nucléaires puissent encore être activées au quart de tour dans le monde.
Ces armes possèdent la capacité destructrice de tuer des milliards de personnes et menacent l'existence de l'humanité, a déclaré dans un discours le chef de la Task Force sur le désarmement nucléaire du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Benno Laggner.
"Nous trouvons anachronique que les passions qui marquaient le climat sécuritaire pendant la Guerre froide ont certes fortement diminué les niveaux d'alerte des arsenaux des grands Etats nucléaires n'ait toutefois pas reculé", a-t-il estimé.
Un élément clé du désarmement nucléaire est la disponibilité opérationnelle de telles armes. Une réduction du rôle des armes nucléaires peut être atteinte avec elle dans les stratégies sécuritaires des Etats, selon M. Laggner.
Il a reconnu que des progrès avaient été accomplis ces dernières années. Le nombre des armes en alerte est toutefois encore démesurément important, selon lui. L'objectif de la résolution est qu'aucune arme nucléaire ne soit à long terme maintenue au plus haut niveau d'alerte.