Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le canton de Berne pense à un Conseil fédéral à neuf sages

Le canton de Berne se penche sur une initiative cantonale visant une meilleure représentation des minorités linguistiques au gouvernement et au Parlement. Il s'agit notamment d'augmenter le nombre de conseillers fédéraux à neuf.

23 mai 2012, 13:19
Pour le gouvernement, l'initiative populaire vise à régler un  problème qui n'en est en réalité pas un, puisque l'élection des conseillers fédéraux par le Parlement est un processus éprouvé de longue date.

Le Grand Conseil tessinois a déjà approuvé une initiative cantonale en ce sens. Le canton de Berne n'en est pas encore là: le débat ne fait que commencer sur une motion du député du Jura bernois Maxime Zuber (Parti Socialiste Autonome), maire de Moutier et maître-penseur des séparatistes du Jura bernois.

Le gouvernement bernois n'est pas sourd à ses revendications, comme il ressort mercredi d'une réponse à sa motion. Le Conseil d'Etat montre par exemple de la compréhension pour l'idée d'assurer un certain nombre de sièges aux minorités linguistiques des cantons plurilingues lors des élections au Conseil national.

Jura bernois plus représenté

Aux dernières élections fédérales, le Jura bernois a pour la première fois perdu son fauteuil sous la Coupole fédérale, ce qui a provoqué de fortes réactions dans le canton de Berne.

Le gouvernement fait remarquer que la représentation de cette région au Parlement fédéral est en principe aux mains des partis et de la population du Jura bernois. En même temps, il observe: "Mais dans la pratique, cette voie n'est pas si simple à emprunter".

C'est pourquoi le Conseil d'Etat bernois est prêt à déposer la requête de Maxime Zuber sous forme d'initiative cantonale auprès de la Confédération. Il en va autrement d'un Conseil fédéral à neuf membres: le gouvernement bernois ne voit pas de raison à augmenter le collège.

Lors de l'élection du Conseil fédéral, l'Assemblée fédérale doit déjà tenir compte d'une représentation équitable des régions et des langues, rappelle le Conseil d'Etat bernois dans sa réponse. Le dernier mot en matière d'initiative cantonale ne revient cependant pas au gouvernement, mais au Grand Conseil bernois.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias