Les cantons de Lucerne et de Zoug ont besoin de davantage de places pour accueillir des requérants d'asile. Ils font recours à leur programme d'urgence. Lucerne contraint 67 communes à héberger des requérants dans un délai de dix semaines. Zoug a décidé de les cantonner dans l'ancien hôpital cantonal.
La situation s'est aggravée à un rythme aussi rapide qu'inattendu, a invoqué lundi le département lucernois des affaires sociales. La Confédération attribue beaucoup plus de requérants d'asile au canton, alors même que les centres cantonaux lucernois affichent complet. Depuis juin dernier, le canton doit créer 60 à 80 places d'hébergement supplémentaires par mois.
En juillet, les autorités cantonales avaient demandé aux communes de soutenir le canton dans sa recherche de lieux d'hébergement. Un appel resté lettre morte. Seul un lieu destiné à cinq personnes a été proposé.
Les 67 communes concernées doivent désormais accueillir quatre requérants d'asile pour 1000 habitants. Plusieurs d'entre elles pourraient notamment utiliser leurs abris de protection civile à cet effet, suggère le conseiller d'Etat Guido Graf (PDC).
Les coûts d'hébergement sont couverts par le canton. Deux nouveaux centres cantonaux de 150 places devraient ouvrir à Fischbach et Kriens au second semestre 2015 au plus tôt.
Deux étages à Zoug
Le canton de Zoug a lui aussi indiqué lundi qu'il mettait en oeuvre son plan d'urgence. Deux étages de l'ancien hôpital cantonal seront affectés à l'accueil de 50 réfugiés.
Ce nombre peut au besoin être doublé. Les premiers requérants pourront emménager début octobre, après les travaux de transformation.