Le Gouvernement jurassien ne peut pas s'opposer à l'ouverture d'un salon de prostitution dans le village ajoulot de Damphreux malgré les appels de la population. Mais il a assuré que des contrôles réguliers y seront menés.
Depuis plusieurs jours, la grogne ne cesse pas de monter dans ce village de quelque 170 habitants après la découverte de l'arrivée d'un salon de massage. Près de 90% des citoyens ont même signé une pétition contre la venue de cet établissement au centre du village.
Toute la région craint l'ouverture d'autres salons le long de la frontière française distante de seulement quelques kilomètres. Les autorités communales ont alerté les maires et les députés ajoulots, ainsi que le gouvernement de cette situation.
Impuissance du Gouvernement
"La polémique qui secoue le village de Damphreux ne peut laisser le Gouvernement indifférent", a expliqué mercredi lors des questions orales devant le Parlement le ministre de l'économie Michel Probst. Mais il a ajouté que la loi sur la prostitution ne permettait pas à l'Etat d'interdire l'installation d'un salon de massage.
Celui qui veut ouvrir une maison close n'a pas l'obligation de s'annoncer auprès des services de l'Etat ou des communes. Des communes qui n'ont d'ailleurs pas leur mot à dire. Pour les autorités communales de Damphreux, la loi est trop laxiste.
Le Gouvernement jurassien a promis mercredi de réfléchir à trouver une solution pour que la commune concernée soit à l'avenir avertie de l'ouverture d'un salon de prostitution.