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Le CERN exclut un scientifique pour des propos sur les femmes

L’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) a exclu jeudi le professeur Alessandro Strumia, scientifique italien. En cause, ses propos sexistes tenus lors d’un atelier organisé à Genève en septembre.

07 mars 2019, 14:51
Le professeur Alessandro Strumia expliquait que le rôle croissant des femmes dans les emplois liés à la physique n'est pas lié à leur qualification, mais à la multiplication des débats sur les questions de genre et de parité.

Le CERN a décidé jeudi de couper tout lien avec un scientifique italien qui avait affirmé que la physique était une affaire d’hommes et accusé les femmes de s’arroger des postes au nom de la parité.

Le professeur Alessandro Strumia, scientifique italien de l’université de Pise, avait fait ces remarques lors d’un atelier organisé en septembre à Genève par le CERN sur le thème «Théorie des hautes énergies et genre».

 

 

Plusieurs femmes scientifiques ayant participé à cet atelier l’avaient ensuite accusé sur les réseaux sociaux d’avoir tenu des propos sexistes.

Le CERN avait alors suspendu sa collaboration avec ce professeur. Jeudi, il a annoncé qu’il avait décidé de mettre un terme définitif à ce partenariat.

«Au terme de sa propre enquête (…) le CERN a décidé de retirer au professeur son statut de conférencier», a indiqué l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) dans un communiqué. Il a également relevé que l’université italienne de Pise avait en janvier réprimandé publiquement le Pr Strumia.

«Physique inventée par des hommes»

Dans sa présentation illustrée de graphiques, de diapositives et tableaux, le professeur italien laissait entendre que les hommes font face à une discrimination croissante dans le domaine de la physique.

Il expliquait que le rôle croissant des femmes dans les emplois liés à la physique n’est pas lié à leur qualification, mais à la multiplication des débats sur les questions de genre et de parité. «La physique a été inventée et construite par les hommes, on n’y entre pas sur invitation», avait-il écrit sur une diapositive.

Le CERN est pour la première fois dirigé depuis 2016 par une femme, l’Italienne Fabiola Gianotti. Ces 10 dernières années, le pourcentage de femmes travaillant au sein de l’organisation a très peu augmenté puisque ces dernières continuent à ne représenter que 20% environ de l’ensemble du personnel.

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