Le ciel est bleu aujourd'hui, mais d'ici, au siège de Skyguide, on ne le voit que sur les écrans. Celui de Pascale est sombre et couvert de points scintillants. Les numéros de vol se chevauchent, les trajectoires se frôlent presque. "On réalise que le ciel n'est pas aussi grand" , commente la jeune contrôleuse aérienne.
A quelques pas du tarmac de l'aéroport de Genève-Cointrin, Pascale travaille en altitude, pendant que ses collègues de la tour de contrôle, surnommée "Goldorak" par les intimes, scrutent les environs des pistes. Les lignes blanches qui zèbrent le ciel, c'est elle qui les dessine avant que les avions ne les tracent.
Quarante appareils traversent chaque heure son secteur, dans l'un des espaces aériens les plus denses et les plus complexes d'Europe. "Il y a bien eu des baisses après le 11 Septembre et la crise de 2008... Mais le trafic ne cesse d'augmenter depuis la...