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Le Conseil des Etats veut lutter contre les effets de l'initiative Weber

Le Conseil d'Etat a annoncé qu'il fallait lutter sans attendre contre les effets négatifs de l'initiative Weber sur les résidences secondaires pour l'économie touristique des régions alpines.

25 sept. 2012, 13:05
Depuis le 11 mars dernier, 81 projets de nouveaux chalets ont été soumis à l'enquête publique.

Le Conseil des Etats a adopté mardi plusieurs interventions parlementaires, afin de lutter contre les effets de l'initiative Weber.

Il a ainsi accepté par 18 voix contre 8 une motion demandant d'élargir la mission de la Société suisse de crédit hôtelier (SCH).
 
Cet institut propose des prêts de rang subordonné à ceux des banques pour encourager les investissements dans l'hôtellerie. Le texte de Jean-René Fournier (PDC/VS) propose d'élargir son action à d'autres formes d'hébergement.
 
Avec l'initiative Weber, il faudra développer de nouveaux modèles d'affaires. Les investissements nécessaires pour exploiter les résidences secondaires existantes de manière commerciale doivent être soutenus, souligne M. Fournier.
 
Par ailleurs, de nombreux problèmes surgissent lors des successions. Les établissements sont vendus car les héritiers n'ont pas les moyens de reprendre l'exploitation.
 
Et M. Fournier de citer le cas de Saas-Fee (VS), où dix hôtels sont en vente à l'heure actuelle.
 
La SCH aura besoin de davantage de moyens financiers. La motion propose de les puiser dans un premier temps dans la rallonge de 100 millions accordée à la SCH pour lutter contre le franc fort, qui n'a pas encore été entièrement utilisée.
 
Urgence à agir
 
Le conseiller fédéral Johann-Schneider Ammann a plaidé en vain pour reporter la décision. Il aurait souhaité attendre la fin de l'année et les résultats d'études examinant les effets de l'initiative Weber.
 
Des mesures concrètes auraient ensuite pu être débattues au Parlement dans le cadre du message sur la promotion économique pour les années 2016-2019.
 
Jean-René Fournier a fustigé "l'attitude attentiste" du Conseil fédéral. Il est impensable que les régions de montagne attendent aussi longtemps pour des mesures de soutien, a-t-il ajouté. Le Conseil National doit encore se prononcer.
 
Un postulat similaire a été adopté la semaine passée par le Conseil des Etats. Le texte d'Isidor Baumann (PDC/UR) demandait que le Conseil fédéral examine l'opportunité de mettre sur pied une banque du tourisme sur le modèle autrichien.
 
Ses compétences dépasseraient l'encouragement de l'hébergement et toucheraient aussi les infrastructures.
 
Paquet de mesures demandé
 
Dans la foulée, le Conseil des Etats a transmis tacitement un postulat de Jean-René Fournier demandant au Conseil fédéral d'analyser les conséquences de l'initiative sur les résidences secondaires.
 
La votation "a remis en cause 40 à 50 ans de développement touristique dans les Alpes", a relevé le Valaisan. Le gouvernement est aussi chargé de présenter un paquet de mesures pour soutenir l'économie des régions concernées.
 
Riches étrangers
 
Dans le même registre, le Conseil des Etats a adopté, par 15 voix contre 12, une motion de Paul Niederberger (PDC/NW) qui charge le Conseil fédéral de définir des mesures concrètes pour améliorer l'environnement économique des régions de montagne et des régions rurales.
 
Il s'agit notamment d'améliorer les conditions d'établissement de riches étrangers.
 
Johann Schneider-Amman a plaidé en vain contre ce texte, car une motion, transmise, de Theo Maissen (PDC/GR) demande déjà au gouvernement d'élaborer une stratégie pour ces régions.
 
Le ministre de l'économie a expliqué que les futures mesures devront s'inscrire dans cette stratégie et que le Conseil fédéral ne saurait donc se déterminer aujourd'hui sur des propositions concrètes.
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