Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le Conseil fédéral souhaite 2000 soldats aux frontières en cas de crise migratoire

Le Conseil fédéral a demandé, mercredi, que 2000 soldats soient disponibles pour aider les gardes-frontières en cas d'afflux massif de migrants. Le département de la Défense doit également prévoir la mobilisation d'un bataillon supplémentaire en cas d'événements graves.

20 avr. 2016, 12:40
La sécurité militaire pourrait intervenir en appui des gardes-frontières.

Environ 2000 soldats devront être disponibles pour aider les gardes-frontières en cas d'afflux massif de migrants en Suisse. Le Conseil fédéral a chargé mercredi le Département de la défense (DDPS) de se préparer à ce scénario.

Jeudi dernier, la Confédération, les cantons, les villes et les communes ont adopté le plan d'urgence pour le domaine de l'asile. Il prévoit trois scénarios et répartit les tâches entre les acteurs. L'armée n'interviendrait que dans le troisième cas, qui prévoit 30'000 entrées irrégulières sur le territoire suisse en l'espace de quelques jours.

Le premier scénario fait l'hypothèse de 10'000 demandes d'asile enregistrées en l'espace de 30 jours. Le deuxième table sur 10'000 demandes par mois pendant trois mois consécutifs. Dans les deux cas, les gardes-frontières pourraient demander l'aide de l'armée, lors d'une menace terroriste considérable par exemple.

Bataillon prêt "au cas où"

Le DDPS doit également prévoir la mobilisation d'un bataillon supplémentaire (700 soldats) en cas d'événements graves. Ils viendraient en soutien aux autorités civiles. La sécurité militaire pourrait intervenir en appui des gardes-frontières. De plus, des soldats pourraient renforcer la protection des ambassades étrangères.

Le Conseil fédéral précise qu'il ne juge pour l'heure ce scénario pas nécessaire. Mais il veut assurer de pouvoir, en cas de besoin, réagir rapidement. Il rappelle également qu'au plus fort de la crise du Kosovo en juin 1999, 9600 demandes d'asile ont été enregistrées.

En mars, 1992 demandes ont été enregistrées, soit près d'un quart en moins par rapport à février, selon le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). En raison d'un contexte international volatil, il reste difficile d'effectuer des prévisions fiables pour l'année 2016. Le SEM table sur un nombre de demandeurs "pas inférieur" à celui de l'année dernière, durant laquelle près de 40'000 demandes d'asile ont été déposées en Suisse.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias