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Le Conseil fédéral souhaite que la Suisse signe la Convention de Minamata sur le mercure

Le Conseil fédéral souhaite que la Suisse adhère à la Convention de Minamata sur le mercure, qui vise à réduire les rejets de ce métal lourd et toxique dans l'environnement. Le Parlement devra encore donner son feu vert.

19 nov. 2014, 14:55
Les médecins en faveur de l'environnement s'inquiètent que les gravats soient restés à l'air libre durant plusieurs mois.

La Suisse doit adhérer à la Convention de Minamata sur le mercure, qui vise à réduire les rejets de ce métal dans l'environnement. Le Conseil fédéral a demandé mercredi le feu vert du Parlement. Genève pourrait recevoir la première conférence des Etats parties en 2017.

Le mercure est un métal lourd très toxique pour la santé et l'environnement. Il s'accumule dans les organismes et peut y provoquer des troubles des systèmes nerveux, immunitaire ou reproducteur. Comme il se déplace dans l'atmosphère, seul un accord international peut permettre de diminuer efficacement sa présence dans l'environnement.

La Convention de Minamata porte le nom d'une ville japonaise victime d'une grave pollution au mercure qui a coûté la vie à 3000 personnes dans les années 1940. Il interdit notamment l'ouverture de nouvelles mines de mercure et réglemente l'utilisation de ce métal dans certains produits.

Mesures drastiques

Les mines existantes devront être fermées au plus tard 15 ans après l'entrée en vigueur de l'accord. Dès 2020, il ne sera ainsi plus possible de fabriquer des thermomètres, piles, cosmétiques et lampes à base de mercure.

Les émissions de ce métal mesurées par la Confédération sont devenues négligeables grâce à l'adoption de prescriptions efficaces. Pour respecter le texte, la Suisse devra néanmoins réduire les grandes quantités de mercure recyclé qu'elle exporte actuellement. Le Conseil fédéral veut modifier la loi en conséquence.

Le mercure exporté par la Suisse ne doit surtout pas être utilisé pour l'extraction artisanale de l'or. Les petites exploitations qui pratiquent l'extraction à la main occasionnent les plus grands rejets de ce métal dans l'environnement.

La Suisse a été l'initiatrice, avec la Norvège, de la Convention de Minimata. Elle espère une intégration du secrétariat à celui des conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm, qui se trouve à Genève.

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