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Le Conseil national débute l'examen - trou de 400 millions en vue

Le Conseil national examine ce mardi le budget 2013. Le budget du gouvernement prévoit un déficit de 421 millions de francs.

27 nov. 2012, 10:58
Le Conseil national se penche aujourd'hui sur le budget fédéral 2012.

Le bras de fer autour du budget 2013 de la Confédération a commencé mardi au Conseil national. Si la Chambre du peuple suit sa commission, le déficit devrait atteindre 421 millions de francs. Mais l'UDC veut tailler 336 millions. D'autres veulent arroser le tourisme ou les activités extrascolaires.

Par rapport à ses voisins européens, la Suisse se trouve dans une position financière et économique enviable, avec une croissance prévue de 2% du PIB, ont souligné la plupart des orateurs. D'ailleurs, la dette de la Confédération devrait demeurer stable l'an prochain à 112,6 milliards de francs, a souligné Jean-Paul Gschwind (PDC/JU) au nom de la commission des finances.
 
Pour l'UDC, c'est trop. La Suisse doit éviter de tomber dans les travers d'autres pays européens, a mis en garde le Zougois Thomas Aeschi. Le parti veut certes attribuer 60 millions supplémentaires aux paysans, mais il réclame des coupes linéaires frappant le personnel de la Confédération et les dépenses de biens et services à raison d'environ 220 millions.
 
Les démocrates du centre veulent aussi tailler dans l'aide au développement, l'asile et les migrations. "Si nos propositions sont refusées, nous rejetterons le budget", a menacé Céline Amaudruz (UDC/GE).
 
Rigueur
 
Les autres orateurs bourgeois se sont contentés de plaider la rigueur budgétaire. La Suisse peut se prévaloir d'un taux de chômage minime et d'une dette contenue, mais les perspectives ne sont pas roses, a averti Albert Vitali (PLR/LU). Ainsi, pour Roland Fischer (PVL/LU), les augmentations des dépenses doivent être compensées par des économies dans un autre secteur.
 
Eveline Widmer-Schlumpf a mis en garde contre toute tentation de largesse. Des dépenses supplémentaires à hauteur de milliards attendent l'Etat ces prochaines années. Et la cheffe des finances fédérales de citer la réforme de l'imposition des couples mariés, entre autres.
 
Plus de contrôles fiscaux
 
A l'inverse, le camp rose-vert a fustigé la politique financière bourgeoise. Plus de 13'000 emplois ont été supprimés en Suisse depuis le début de l'année; la population attend un signal fort de la part des autorités fédérales, a estime Marina Carobbio (PS/TI).
 
Pour améliorer la situation des caisses de l'Etat, il suffit de corriger la réforme de l'imposition des entreprises, a fait valoir Regula Rytz (Verts/BE). Les pertes atteignent des milliards de francs au lieu de quelque 80 millions annoncés par le gouvernement avant la votation d'il y a quatre ans.
 
Les socialistes réclament également un renforcement des contrôles fiscaux. Quelque 18 milliards de francs échappent au fisc chaque année rien que sur l'impôt sur le revenu, a estimé Margret Kiener Nellen (PS/BE).
 
Peu de corrections
 
Le National entame maintenant l'examen du budget. Sa commission ne lui propose que quelque retouches par rapport à la version du gouvernement. Le budget se fonde sur 64,9 milliards de dépenses et des recettes de près de 64,5 milliards, soit un trou de 421 millions.
 
La commission y a introduit les dépenses supplémentaires en faveur de la formation et de la recherche adoptées en septembre par les deux Chambres (56 millions). Trois millions supplémentaires devraient permettre l'engagement de 24 personnes au Corps des gardes-frontière.
 
Au Département de la défense, l'enveloppe ne change pas, mais 20 millions vont être transférés de la rubrique matériel d'armement à armasuisse. Côté économies, l'abandon de la réforme informatique Insieme de l'Administration fédérale des contributions permettra de réduire les dépenses fédérales de 4,2 millions. Le Tribunal fédéral a en outre accepté de retrancher 1,8 million dans le budget de personnel du Tribunal administratif. 
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