«Il nous dérange, c’est vrai, le bruit est fort, surtout quand les fenêtres restent ouvertes à cause de la chaleur.» Employée à la commune de Chiasso, et résidente de Vacallo, une petite bourgade tessinoise de 3000 habitants bordant l’Italie, Maria Bertarelli parle du drone du Corps des gardes-frontière (CGF) suisse, qui patrouille la zone frontalière entre la Suisse et l’Italie la nuit. Plus précisément, il s’agit d’un engin de 200 kilogrammes, muni de puissantes télécaméras, mesurant près de cinq mètres de longueur et capable de voler de 90 à 220 km/heure.
Depuis des mois, des habitants des communes frontalières tessinoises – et italiennes – dénoncent la pollution sonore causée par le drone du CGF, même aux petites heures de la nuit. Devant les médias locaux, des citoyens en colère ont comparé le vacarme à celui d’un avion qui décolle. Des résidents se sont plaints de ne pouvoir dormir la nuit...