Actuellement en détention à Bienne, Peter K. pourrait être placé dans un établissement fermé. C'est en tout cas la demande que fait le Ministère public du Jura bernois au Tribunal régional. L’expertise psychiatrique parvient en effet à la conclusion que le prévenu souffrait d’importants troubles délirants au moment des faits, ne lui permettant pas de se rendre compte de l’illicéité de ses actes.
En conséquences, il n'y aura pas d'acte d'accusation. Peter K. est pourtant prévenu de multiples tentatives de meurtre et de lésions corporelles graves.
On ignore encore quand aura lieu le procès public, a précisé le procureur Christof Scheuer. Si le tribunal opte pour l'internement, la mesure pourrait être prononcée dans un premier temps pour cinq ans, a-t-il ajouté. Si le Biennois ne présente aucune amélioration, son cas devra être à nouveau jugé et le cas échéant, la mesure sera prolongée.
Entre le 8 et le 10 septembre 2010, celui que l'on a surnommé le «forcené de Bienne», 68 ans, avait tiré des coups de fusil aussi bien à l’intérieur de sa maison, en direction des fenêtres et des portes, que depuis le jardin vers la porte d’entrée. Il avait blessé grièvement un policier et des centaines d'autres avaient été mobilisés. C'est la mise aux enchères forcée de sa maison qui l'avait fait réagir de la sorte.
L'enquête n'a, en revanche, pas élucider où le prévenu a séjourné durant ses neuf jours de cavale, ni s’il a éventuellement trouvé refuge chez quelqu’un qui l’aurait également aidé. Par ailleurs, l’arme utilisée par le prévenu n’a toujours pas été retrouvée.