Le tollé ne s’est pas encore estompé. Il faut dire que La Poste a frappé fort, en annonçant sabrer jusqu’à 600 offices, quitte à mettre 1200 collaborateurs dans l’incertitude.
Aspect intéressant, la bombe a été lâchée moins de six mois après la délicate votation sur l’initiative populaire «En faveur du service public» («Pro Service public»), qui dénonçait justement la logique du profit adoptée par les entreprises publiques de la Confédération. D’où l’interrogation: le géant jaune a-t-il sciemment retardé l’heure fatidique de la transparence sur les fermetures de bureaux?
On se rappelle que l’initiative «Pro Service public», lancée par des associations de défense des consommateurs, s’était écrasée dans les urnes, balayée à deux contre un. Mais avant cette chute brutale, elle avait brillé dans les sondages en première phase de campagne. La classe politique avait alors craint le pire, elle qui, une fois n’est pas coutume, parlait d’une seule voix et...