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Le groupe BASF supprime 350 emplois dans la région bâloise

Une restructuration du groupe chimique allemand BASF va provoquer des suppressions d'emplois à Bâle et Schweizerhalle (BL): 350 postes sont concernés.

23 avr. 2013, 16:11
Les unités concernées sont celles des additifs plastiques et des pigments, des activités fortement concurrencées depuis l'Asie

Les unités concernées par la restructuration sont celles des additifs pour plastiques, des pigments et des produits chimiques pour l'eau, le cuir et le textile, des activités fortement concurrencées depuis l'Asie.

"La décision de supprimer des emplois n'a pas été facile à prendre. Nous avons d’ores déjà engagé des discussions avec les représentants du personnel et nous nous efforçons de trouver des perspectives d’emploi dans d’autres sociétés du groupe BASF au plus grand nombre de collaborateurs concernés possible", a déclaré Andreas Dür, directeur de BASF Suisse, cité dans un communiqué.

Le nombre de licenciements qui seront finalement prononcés n'est pas encore défini, a indiqué un porte-parole de la firme à l'ATS. BASF, qui avait acquis en 2008 l'essentiel des activités restantes de l'ex-Ciba Spécialités Chimiques pour 6,1 milliards de francs, occupe actuellement 2600 personnes en Suisse, dont près de la moitié dans la région bâloise.

Consternation à Bâle

L'annonce de mardi a suscité émotion et réprobation dans la région bâloise. Le gouvernement de Bâle-Ville s'est déclaré "consterné" par la décision du groupe allemand. Il en appelle à BASF pour que la firme propose un plan social "généreux".

Les autorités cantonales se montrent également préoccupées par le fait que le démantèlement annoncé touche également le domaine de la recherche. Elles exigent de BASF des explications supplémentaires sur cette restructuration.

Du côté syndical, la colère gronde. Syna et Unia s'insurgent ainsi contre le non-respect de la convention collective (CCT) renouvelées en 2012 avec BASF, qui contrairement aux dispositions prévues n'a pas informé le syndicat avant d'annoncer sa décision. Pour Syna, cette attitude montre "l'arrogance et l'arbitraire" de la direction du groupe.

Le syndicat Employés Suisse manifeste également son inquiétude face à la suppression de postes dans la gestion des produits et la recherche, des activités-clés du groupe allemand. Cette évolution "ne laisse rien présager de bon pour les emplois maintenus" par BASF dans la région bâloise et plus généralement pour le précieux savoir faire qui y a été développé dans le secteur de la chimie.

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