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Le groupe Siemens va supprimer quelque 220 postes en Suisse

Siemens va supprimer quelque 220 emplois en Suisse, dans sa division Technologie à Zoug.

20 sept. 2012, 14:29
Siemens va licencier quelque 220 personnes dans sa division Technique à Zoug.

Le groupe technologique Siemens a confirmé jeudi la suppression d'environ 220 emplois en Suisse dans sa division Building Technologies basée à Zoug. La mesure accompagne le transfert, déjà connu, vers Zoug de la production effectuée sur le site de Volketswil (ZH).

Siemens Suisse, filiale helvétique du conglomérat allemand homonyme, emploie plus de 6000 personnes, dont 1900 au siège de la division Building Technologies de Zoug et 200 à Volketswil. Le groupe explique les décisions annoncées par l'affaiblissement de la conjoncture mondiale et les effets du franc fort.

Dans le détail, il est prévu de biffer 80 postes administratifs à Zoug, et 140 dans le domaine du développement et de la production. Parallèlement, une partie des activités de montage sera délocalisée en Roumanie et en Chine.

Siemens avait fait savoir en avril dernier déjà son intention de fermer le site de Volketswil. Il était question à l'époque de déménager les quelque 200 employés concernés à Zoug, où se trouve le siège international de la division Building Technologies du conglomérat.

Fin de la croissance

"L'effondrement de l'économie nous a surpris ces derniers mois. L'évolution en Europe du sud nous a beaucoup affecté", a déclaré Johannes Milde, directeur de Siemens Building Technologies, dans une interview parue jeudi dans la "Neue Luzerner Zeitung".

"Nous comptions jusqu'ici pouvoir maintenir nos effectifs grâce à la forte croissance", poursuit Johannes Milde. Jusqu'à voici un an, la division a crû d'environ 10% par an. "Désormais la croissance est finie", ajoute-t-il.

"En raison du franc fort, une heure de travail en Suisse s'est renchérie de jusqu'à 25%", estime Johannes Milde, pour expliquer les suppressions d'emploi envisagées. Le directeur table sur 80 départs en retraite anticipée ainsi que 60 départs volontaires ou transferts internes.

Stratégie cynique selon Unia

Le syndicat Unia a réagi jeudi à l'annonce de Siemens Suisse pour dénoncer la mesure en dépit des résultats record générés par la maison mère en 2011. Le bénéfice a bondi de près des deux tiers l'an dernier à 7 milliards d'euros (8,4 milliards de francs), souligne Unia.

En Suisse, Siemens constitue le plus important employeur du secteur secondaire, rappelle Unia. La société y a affiché en 2011 des entrées de commandes en hausse de 10%. Unia condamne en conséquence l'objectif "cynique de maximisation du profit" en faveur des actionnaires et au détriment des employés.

Autre syndicat, Syna reproche à Siemens son manque de clarté sur d'éventuelles nouvelles mesures de restructuration. L'organisation demande à la société de mettre en oeuvre les mesures déjà annoncées de la "manière la plus sociale possible" et de placer le bien-être des employés au coeur de leurs préoccupations.

L'association Employés Suisse estime pour sa part raisonnable le long délai - jusqu'à un an et demi - annoncé pour la mise en oeuvre de la mesure. L'organisation exhorte la direction de Siemens Building Technologies à ne pas prononcer de licenciements mais à observer en premier lieu les fluctuations naturelles.

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